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01/07/2007
Igor Stravinsky : Suite italienne
Franz Schubert : Fantaisie pour violon et piano, D. 934
Maurice Ravel : Sonate pour violon et piano n° 2
Clara Schumann : Romance pour violon et piano, opus 22 n° 1

Viktoria Mullova (violon), Katia Labèque (piano)
Enregistré à Paris (10/13 novembre 2005) – 59’16
Onyx 4015 (distribué par Abeille musique)



Ce disque, contrairement à bon nombre de parutions, n’est pas la carte de visite d’un soliste mis en valeur par un accompagnateur confiné dans l’ombre, mais témoigne de l’activité d’un duo paritaire, formé par Viktoria Mullova et par l’aînée des sœurs Labèque, dont le label (KML recordings) apparaît d’ailleurs ici en tant que producteur. D’une apparence sobre, voire austère, dans un noir et blanc contrastant avec le rose de la galette, cet album, accompagné d’une présentation succincte des œuvres mais dépourvu de toute information sur les deux musiciennes, est pourtant placé sous le signe du divertissement.


Dans la Suite italienne (1933) de Stravinsky, le piano de Katia Labèque se révèle plus turbulent que le violon pince-sans-rire de Viktoria Mullova, jouant le pastiche baroque pour livrer une vision plus élégante que caustique ou mordante de ces pièces adaptées de Pulcinella. D’une toute autre portée, la Fantaisie en ut majeur (1827) de Schubert n’en fait pas moins l’objet d’une lecture où la profondeur le cède à l’enjouement, le long andantino varié prenant le caractère d’une plaisante romance.


De même, Mullova et Labèque donnent de la Seconde sonate (1927) de Ravel une vision légère et charmeuse, qui ne rend que partiellement compte de la richesse expressive de la partition. La Première des Trois romances (1853) de Clara Schumann doit sans doute être considérée comme une sorte de bis à ce récital: ce n’est pas faute de place que les deux autres morceaux de ce recueil ont été omis et il est donc dommage qu’une rare occasion de compléter la maigre discographie du compositeur ait été gâchée de la sorte.


Les références demeurent – par exemple Perlman/Canino dans la Suite italienne (EMI), Busch/Serkin dans la Fantaisie (EMI), Poulet/Lee dans la Sonate de Ravel (Arion) – mais il faut saluer l’originalité du couplage proposé et la liberté qu’Onyx accorde ainsi à ses artistes.


Le site d’Onyx
Le site de Viktoria Mullova
Le site des sœurs Labèque


Simon Corley

 

 

 

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