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01/03/2007
Gustav Mahler : Symphonie n° 5

San Francisco symphony orchestra, Michael Tilson Thomas (direction)
Enregistré à San Francisco (28 septembre-2 octobre 2005) – 73’19
SACD hybride AVIE 821936-0012-2 (distribué par Abeille musique)



Avec la Cinquième symphonie (1902), l’intégrale Mahler entreprise (en concert) depuis plus de cinq ans par Michael Tilson Thomas et son Orchestre symphonique de San Francisco touche quasiment à sa fin. Quasiment, car, si l’on excepte l’Adagio de la Dixième, la Huitième n’est pas encore parue: le chef américain allait-il devoir y renoncer comme Boulez, qui en est arrivé au même point de son intégrale chez Deutsche Grammophon, l’œuvre exigeant des moyens que l’industrie du disque classique ne peut apparemment plus offrir de nos jours? Il a toutefois été confirmé au printemps dernier que l’enregistrement en serait effectué durant la saison 2008-2009 et que ce projet mahlérien serait même étendu, au cours des prochaines années, aux cycles de mélodies, y compris Le Chant de la terre.


En février 1999 au Théâtre des Champs-Elysées, Tilson Thomas avait déjà fait sensation dans la Cinquième. Aussi somptueuse et spectaculaire, mise en valeur par une magnifique prise de son, cette interprétation témoigne du formidable travail et de l’immense qualité de la formation californienne: la mise en place est étourdissante, pas un bouton de guêtre ne manque à l’appel, les contrebasses raclent, les clarinettes hurlent, les trombones mugissent, les timbales claquent. A chaque instant, prédomine l’impression que rien n’a été laissé au hasard, jusque dans la façon d’enchaîner attacca les mouvements (premier et deuxième, quatrième et cinquième) comme le demande le compositeur, faisant apparaître une structure en trois parties.


Ce contrôle méticuleux de l’ensemble des paramètres, cette lecture très soucieuse de mettre en valeur la richesse et les détails de la partition, cette perfection lisse comme du papier glacé traduisent cependant une approche plus extérieure qu’analytique ou distanciée. C’est donc une certaine déception qui prévaut finalement, car à défaut d’être portée par une vision puissante et cohérente, l’œuvre tend ici à se réduire à une succession d’effets théâtraux ou sentimentaux.


Simon Corley

 

 

 

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