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01/03/2007
Franz Schubert : Quatuors n° 14 «Der Tod und das Mädchen», D. 810, et n° 13 «Rosamunde», D. 804
Quatuor Takacs: Edward Dusinberre, Karoly Schranz (violon), Geraldine Walther (alto), Andras Fejér (violoncelle)
Enregistré à Bristol (22-25 mai 2006) – 69’07
Hyperion CDA67585 (distribué par Abeille musique)
Double changement pour le Quatuor Takacs, qui a rejoint Hyperion et qui se présente ici pour la première fois au disque avec Geraldine Walther, sa nouvelle altiste, qui a remplacé Roger Tapping à l’automne 2005. Tant pour les musiciens que pour leur nouvel éditeur, l’heure n’est sans doute plus aux grands projets qui avaient marqué leur collaboration avec Decca, conclue sur une intégrale Beethoven, mais même si les références ne manquent évidemment pas dans les trois derniers quatuors de Schubert, à commencer par les Takacs eux-mêmes dans leur ancienne formation voici une quinzaine d’années, leur présente contribution n’apparaît en rien superflue.
A l’époque du 33 tours, le tableau du peintre austro-hongrois Adolf Hiremy-Hirschl Asahuerus (le Juif errant) à la fin du monde (1888), choisi pour la couverture de ce disque, aurait fait sensation. Réduite des deux tiers, cette vision à la fois terrifiante, spectaculaire et explicite impressionne toutefois beaucoup moins, ce qui importe assez peu, car elle ne s’accorde que marginalement à l’approche du Quatuor Takacs, très mendelssohnienne dans son souci de trouver un équilibre entre maîtrise classique du discours et traits romantiques de l’expression.
Ainsi, dans le Quatorzième quatuor «La Jeune fille et la mort» (1824), l’urgence, la sauvagerie, le caractère dramatique et haletant, l’art du suspense sont canalisés par un jeu très contrôlé (finesse des nuances, homogénéité d’ensemble) et un sens de la construction toujours en éveil. Mais ce n’est pour autant que l’on pourra parler de tiédeur ou de fadeur, comme en témoignent la rage et l’émotion qui habitent tour à tour cette interprétation. Plus intimiste et moins dramatique, le Treizième quatuor «Rosamonde» (1824) n’en trouve pas moins une incarnation tout aussi splendide.
Le site du Quatuor Takacs
Simon Corley
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