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12/25/2006
Alexandre Alexandrov : Hymne national soviétique
Johannes Brahms : Concerto pour violon, opus 77 – Double concerto, opus 102 (*)

David Oïstrakh (violon), Mstislav Rostropovitch (violoncelle), Orchestre philharmonique de Moscou, Kirill Kondrachine (direction)
Enregistré en public à Londres (19 septembre 1963 et 9 octobre 1965*) – 72’03
BBC Legends BBCL 4197-2 (distribué par Abeille musique)



Encore Oïstrakh dans Brahms? Telle est la première réaction que suscite ce disque, car le violoniste ukrainien, comme le rappelle la notice (en anglais, allemand et français), a laissé quatre enregistrements en studio aussi bien du Concerto pour violon (1877) – sous la direction de Kondrachine (1952), Konwitschny (1954), Klemperer (1960) et Szell (1969) – que du Double concerto (1887) – avec Sadlo (1946), Knushevitsky (1948), Fournier (1956) et Rostropovitch (1969). Et encore Kondrachine, et encore Rostropovitch, serait-on donc tenté d’ajouter.


Or, cette publication est tout sauf superflue: non seulement, si l’on en croit les discographies d’Oïstrakh établies par Jean-Michel Molkhou et par Paul Geffen, c’est la première fois que ces témoignages de concerts londoniens sont publiés, mais, surtout, ils méritent largement de figurer aux côtés des innombrables versions, «officielles» ou non, dont on dispose sous son archet.


Dans le Concerto, vivement mené, on retrouve sa puissance et sa solidité légendaires et, même si sa technique n’est ici pas totalement infaillible, la prise de risques et la force du chant emportent toutes les réserves. Combative, conflictuelle et acérée dans les mouvements extrêmes, cette vision trouve en Kondrachine, dirigeant en introduction à ce programme un hymne soviétique qui a fière allure, un partenaire uni par un même engagement, même si la Philharmonie de Moscou n’est pas irréprochable.


Dans le Double concerto, Oïstrakh et Rostropovitch sont associés quatre ans avant le disque qu’ils devaient graver pour EMI sous la baguette de Szell. C’est peu de dire que Kondrachine imprime un style différent à l’accompagnement, à l’unisson de solistes qui prennent la partition à bras-le-corps. Rapide, épique et rugueux, l’Allegro laisse toutefois la place à un Andante plus mesuré, tendre et vibrant, tandis que le Vivace non troppo final n’ignore pas la grâce, voire l’humour.


Un site consacré à David Oïstrakh


Simon Corley

 

 

 

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