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12/02/2006
Franz Schubert : Impromptus, D. 935 – Sonate n° 23, D. 960
Inon Barnatan (piano)
Enregistré au SUNY Purchase Performing Arts Center de New York (septembre 2005) – 74’52
Bridge 9197 (distribué par Abeille musique)
Pour ses débuts discographiques, Inon Barnatan a choisi deux œuvres de Schubert, un compositeur occupant une place particulière dans son parcours musical, comme il s’en explique par ailleurs dans la notice. Ce premier disque nous fait découvrir un musicien d’une grande maturité, exigeant et toujours de bon goût.
Dans les Impromptus, le pianiste israélien s’exprime sur le ton de la confidence. Son interprétation se caractérise par sa plénitude et son romantisme. Grâce à un jeu articulé et dépourvu de dureté, il y souligne à merveille les nuances, passant avec maîtrise de la tendresse à la violence contenue, de l’insouciance à l’inquiétude. Inon Barnatan semble considérer ces Impromptus davantage comme une œuvre à part entière que comme un cycle de pièces indépendantes. Cette volonté d’unification trouve également son pendant dans le Troisième Impromptu, le pianiste assurant une belle continuité dans l’enchaînement des variations.
Sous les doigts d’Inon Barnatan, l’ultime sonate de Schubert s’écoule avec spontanéité et naturel. Son interprétation sereine et jamais précipitée permet de mettre en avant un beau travail sur les sonorités. Clarté et transparence semblent être les maîtres mots du pianiste qui ne plombe jamais le discours, rendant ainsi cette sonate aussi fluide qu’éthérée. Une faible réserve, néanmoins, valable également pour son interprétation des Impromptus : le soin porté au détail et la recherche permanente du ton juste empêchent parfois Inon Barnatan de s’abandonner totalement.
Une réserve minime, toutefois, qui ne doit pas empêcher de découvrir ce pianiste.
Le site d’Inon Barnatan
Sébastien Foucart
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