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06/06/2006 Robert Schumann : Quatuors n° 1, opus 41 n° 1, et 3, opus 41 n° 3
Quatuor Renoir: Hélène Collerette, Florent Brannens (violon), Fanny Coupé (alto), Emmanuel Gaugué (violoncelle)
Enregistré à Paris (24-28 octobre 2005) – 57’10
Zig-Zag Territoires ZZT 060602
Partenaire ancien du Concours international de quatuor à cordes de Bordeaux, le mécénat musical Société générale sélectionne lors de chaque édition l’un des candidats, lequel se voit accorder la possibilité d’enregistrer un disque publié chez Zig-Zag Territoires. Après les quatuors Ad libitum, Belcea et Psophos, c’est ainsi le Quatuor Renoir, créé voici onze ans et troisième prix au Concours Vittorio Gui de Florence (2000), qui a bénéficié en 2003 de ce «coup de cœur».
Faisant par ailleurs partie des premiers pupitres de l’Orchestre philharmonique de Radio France ou de l’Orchestre de Paris, les membres du Quatuor Renoir ont choisi de reprendre le programme qu’ils avaient donné en concert à Bordeaux à l’occasion du concours 2005 (voir ici): le Premier et le Troisième des Quatuors de l’opus 41 (1842) de Schumann. Malgré un minutage frustrant – il était en effet quasiment possible d’y joindre le Deuxième quatuor pour donner l’intégrale d’un opus que le compositeur qualifiait lui-même de «triple quatuor en douze mouvements» – cette parution, accompagnée d’une notice complète (en français et anglais), traduit la bonne santé des formations françaises de la jeune génération, et ce dans un répertoire sortant quelque peu des sentiers battus.
En effet, servis par une prise de son chaleureuse et réaliste, mais pas nécessairement flatteuse pour les timbres, plus âpres et acides que chatoyants ou moelleux, les musiciens, par leur envie de jouer, rendent justice à l’ardeur qui fit naître ces œuvres en quelques semaines, tant dans le Premier – premier mouvement vibrant, attaques incisives et archets rugueux du Scherzo, franchise et carrure du Presto final, l’Adagio, par sa retenue, marquant une pause – que dans le Troisième, sans doute le plus achevé de la série – fébrilité du premier mouvement, inquiétude de l’Assai agitato, Adagio molto prenant le caractère d’une romance davantage que d’une méditation et Finale acéré à souhait.
Le site du Quatuor Renoir
Simon Corley
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