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05/25/2006
Joseph Haydn : Les Sept Dernières Paroles du Christ sur la croix, Hob. XX.1 – Variations en fa mineur, Hob. XVII.6
Nicolas Stavy (piano)
Enregistré à Paris (janvier 2006) – 62’25
Mandala MAN 5106



Pour son troisième disque, Nicolas Stavy ne fait ni dans la facilité ni dans les sentiers battus, puisqu’il s’attaque à celle qui est sans doute la plus rare des quatre versions des Sept Dernières Paroles du Christ sur la croix (1787) de Haydn: si elle n’est pas de la main du compositeur, l’adaptation pour piano, qu’il qualifia de «très bien et très soigneusement réalisée», n’en fut pas moins révisée par ses soins et publiée quelques mois après la création de l’œuvre.


Sans doute plus encore que dans les autres versions (orchestre, quatuor et «oratorio»), l’interprète doit se montrer à la hauteur de la gageure consistant à maintenir l’intérêt tout au long de sept adagios précédés d’une introduction lente. Cela étant, et sans rien retirer aux mérites respectifs de l’arrangeur et du pianiste, il ne s’agit ici que d’une réduction pour piano, ayant pour fonction, comme le souligne Paul Badura-Skoda dans son avant-propos, de «divulguer au grand public une œuvre importante qui autrement n’aurait pas été accessibledestinée non pas à remplacer la version orchestre, mais à permettre aux amateurs de jouer les Sept paroles».


Dans ces conditions, il est difficile de retrouver ici le sentiment profondément religieux de ce cycle conçu pour être joué le Vendredi saint, d’autant que Nicolas Stavy prend le parti de ne pas tenter d’évoquer les sonorités de l’orchestre et est contraint d’adopter des tempi plus vifs (47’) que ceux que peuvent s’autoriser l’orchestre ou le quatuor.


Assorti d’une notice (en français, anglais, allemand et espagnol) qui présente davantage les circonstances de la composition que la partition proprement dite, le disque propose en complément l’un des fleurons de la production pianistique de Haydn, les étranges Variations en fa mineur (1793). Nicolas Stavy profite, sans en abuser, de la liberté autrement plus importante offerte par ce piccolo divertimento qui précède de peu les ultimes sonates, comme un pont entre l’Empfindsamkeit et la modernité beethovénienne.


Le site de Nicolas Stavy


Simon Corley

 

 

 

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