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10/19/2004
Béla Bartok : Concerto pour orchestre, Musique pour cordes, percussion et célesta, Esquisses hongroises
Orchestre Symphonique de Chicago, Fritz Reiner (direction)
SACD RCA "Living Stereo" 82876 61390 2 (enregistré en 1955, 1958)
livingstereo-sacd.com
Destin extraordinaire que ces bandes d'un demi-siècle qui semblent plus jeunes et plus éclatantes que celles d'aujourd'hui ! Pionnières de la stéréo, ces captations firent les beaux jours du 33 tours alors naissant ; plus tard le CD leur donna une seconde jeunesse en révélant une qualité sonore que ne pouvait rendre le disque noir. Enregistrées sur trois canaux (sauf ici le Concerto pour orchestre, sur deux pistes), il était alors tentant de les donner à entendre sur le nouveau support, le SACD, qui peut contenir six canaux comme on le sait, mais avec trois la plus-value est évidemment déjà notable. On le constate sans hésitation dans la Musique pour cordes, percussion et célesta qui bénéficie d'un espace sonore plus riche et plus profond. Mais on constate également une amélioration - c'est une bonne surprise - avec le Concerto pour orchestre car le repiquage à partir des bandes analogiques a été refait pour l'occasion, avec un soin supplémentaire manifestement. Dans les années cinquante, Fritz Reiner et son orchestre avaient atteint une perfection instrumentale inouïe que les techniciens de l'époque surent capter, pour toujours ce Bartok restera la référence absolue. Et l'on ne se privera pas non plus d'autres enregistrements mythiques du chef hongrois comme les Tableaux d'une exposition de Moussorgski/Ravel ou Ainsi parlait Zarathoustra et Une Vie de héros de Richard Strauss. On profitera aussi d'un Jascha Heifetz au sommet de ses moyens (concertos de Beethoven et Mendelssohn) et d’un Munch inégalable dans la musique française (Daphnis et Chloé intégral, Symphonie avec orgue de Saint-Saëns, La Mer de Debussy). Le tout à petit prix il faut le signaler.
Philippe Herlin
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