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08/01/2003

Carl Nielsen : Symphonie n° 1, opus 7 – Concerto pour violon, opus 33


Silvia Marcovici (violon)
Orchestre national de Montpellier, Yoel Levi (direction)
Accord 4676 094-4


S’il a acquis de longue date une réputation internationale flatteuse, Carl Nielsen (1865-1931), auteur de six symphonies qui n’ont pas peu contribué à l’évolution du genre au siècle dernier, demeure largement méconnu en France. On peut se consoler en se disant que c’est le cas de Martinu, Tubin ou Vaughan Williams, et que des compositeurs tels que, successivement, Brahms, Mahler, Bruckner, Chostakovitch ou Sibelius durent attendre de longues années avant d’entrer véritablement au répertoire des formations françaises.


Toujours est-il que le compositeur danois reste encore suffisamment dans l’ombre pour que sa Quatrième symphonie «L’Inextinguible», pourtant l’une de ses plus belles réussites, ait été exhumée au cours de l’un de ces week-ends que Radio France (voir ici), sous la houlette de René Koering, consacre aux raretés. Il faut donc se féliciter que dans le volet montpelliérain de ses activités, Koering, au travers de ce disque enregistré en public voici deux ans, se fasse à nouveau, et toujours avec un orchestre français, le champion de cette musique. Dans ces conditions, la notice pédagogique de Marc Vignal (traduite en anglais et en allemand), l’un de ceux qui s’est toujours attaché à faire découvrir aux mélomanes français les compositeurs nordiques, est d’autant moins superflue que figure aux côtés d’une œuvre de la maturité, le Concerto pour violon, qu’on oserait presque qualifier de célèbre, la Première symphonie (1892).


Sans doute imparfait, obéissant au cadre formel classique en quatre mouvements et dénotant l’influence des écoles nationales alors en vogue, ce coup d’essai n’en révèle pas moins déjà certaines caractéristiques du style de Nielsen (tonalité «évolutive» – une œuvre, voire un mouvement, ne s’achève pas nécessairement dans la tonalité de départ –, sens très personnel du discours), même si Yoel Levi, à la tête d’un Orchestre national de Montpellier peu mis en valeur par une prise de son tendant à être terne et confuse dans les tutti, met moins l’accent sur son caractère idiomatique et ses aspects novateurs que sur ses ascendances.


Le Concerto pour violon (1911) est contemporain de la Troisième symphonie, jalon essentiel du corpus symphonique de Nielsen. Même si le jeu de Silvia Marcovici est irréprochable, les interprètes optent pour des tempi relativement lents, dans une conception qui, à l’image de celle adoptée dans la Première symphonie, tend à rapprocher l’œuvre de Brahms ou d’Elgar plutôt que de Chostakovitch, qu’elle annonce pourtant parfois.


Simon Corley

 

 

 

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