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01/23/2002
Wilhelm Furtwängler, enregistrements 1942-1944
Ludwig van Beethoven : Symphonies n° 4, 5, Coriolan, Concerto pour violon
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 39
George Frideic Haendel : Concerto grosso op. 6 n° 10
Franz Schubert : Symphonie n° 9
Robert Schumann : Concerto pour piano, Concerto pour violoncelle
Johannes Brahms : Concerto pour piano n° 2
Anton Bruckner : Symphonie n° 5
Richard Strauss : Sinfonia Domestica, Don Juan, Till Eulenspiegel
Maurice Ravel : Daphnis et Chloé, suite n° 2

Orchestre Philharmonique de Berlin, Wilhelm Furtwängler (direction)
Deutsche Grammophon, en deux volumes, 471 289-2 (4 CD), 471 294-2 (5 CD), enregistrés entre 1942 et 1944




Voici la réédition bienvenue, en deux coffrets, d'enregistrements "de guerre" de Furtwängler que l'on croyait disparus, même si certaines copies circulaient "sous le manteau", et qui furent retrouvés et édités un première fois en 1989. Ces CD devenant peu à peu introuvables, Deutsche Grammophon les ressort une nouvelle fois, une occasion à ne pas manquer pour ceux qui on laissé passer la première édition ! Avec d'autres enregistrements, connus par ailleurs, datant cette époque, on a pu se faire une image claire du style du chef qui avait choisi de rester auprès de ses musiciens et de son public pendant l'accès de sauvagerie et l'écroulement de son pays. Dans la noirceur du propos, la tension imprimée au discours, l'ampleur de la dynamique, les écarts de tempo, on atteint ici les limites physiques d'un orchestres et celles, psychologiques, des auditeurs. La force vitale pure voisine en permanence avec l'instinct de mort. Jamais sans doute une telle densité émotionnelle n'a réuni un chef, son orchestre et le public. Alors bien sûr, certains compositeurs semblent emmenés sur un terrain très éloigné de leurs intentions d'origine (une terrifiante et stupéfiante Symphonie n°39 de Mozart, ne parlons même pas de Haendel), mais pour Beethoven, Schubert, Brahms, Bruckner et Richard Strauss, toutes les potentialités de leur musique semblent soudain éclater en pleine lumière. L'ouverture Coriolan, par exemple, semble taillée dans un marbre noir, tant son l'inéluctabilité et sa force s'imposent. Les trois symphonies de Beethoven (4, 5 et 7) peuvent être mises sans problème au sommet de la discographie, tout comme la Cinquième de Bruckner. Ces 9 CD forment une expérience musicale inouïe dont on n'a pas fini d'éprouver la force d'impact.



Philippe Herlin

 

 

 

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