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01/23/2002
Concert du Nouvel An 2002
Orchestre Philharmonique de Vienne, Seiji Ozawa (direction)
Philips 468 999-2
Au travers des bis qu'il donne lors de ses concerts parisiens, on avait déjà pu juger de l'excellence de Seiji Ozawa dans le répertoire un peu "à part" (boudé par de nombreux chefs) des valses de la famille Strauss. C'est qu'en effet le chef japonais y met le même soin que dans une symphonie de Brahms ou de Mahler, ce qui n'est pas peu dire de celui qui figure parmi les tous premiers maîtres du grand répertoire romantique. On retrouve ainsi les qualités d'Ozawa : clarté polyphonique, attaques très claires, cordes sensuelles mais jamais épaisses et, ce sans quoi les valses perdent tout leur charme, sens infaillible du tempo (pour faire respirer, résoudre ou créer une tension, annoncer une entrée). La précision et la vivacité de Vormärts ! (En avant !) impressionnent, mais aussi l'infinie délicatesse de Wiener Blut ainsi que l'ampleur et la douceur du geste dans Le Beau Danube bleu. Le meilleur chef en activité, avec Carlos Kleiber, dans ce répertoire ? Certainement.
Philippe Herlin
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