|
Back
05/04/2025
Wolfgang Amadeus Mozart : Fantaisie en ré mineur, K. 385g [397] [1]
Ludwig van Beethoven : Sonate pour piano n° 14, opus 27 n° 2 [2]
Johannes Brahms : Klavierstücke, opus 118 : 6. « Intermezzo » (Largo e mesto) [2]
Robert Schumann : Davidsbündlertänze, opus 6 [3]
César Franck : Variations symphoniques [4]
André Boucourechliev : Archipel IV [5]
Catherine Collard (piano), Orchestre national de l’Opéra de Monte‑Carlo, Alexandre Myrat (direction)
Enregistré à Cannes (22 décembre 1969 [1] et 13 janvier 1970 [4]), Bordeaux (4 mai 1970 [2]) et Paris (15 janvier [5] et 5 mai [3] 1972) – 79’38
Solstice/FY SOCD 414
 Sélectionné par la rédaction
A peine parue chez Erato l’édition en sept disques des enregistrements réalisés pour Erato, EMI et Virgin (voir ici), venant compléter les rééditions de ses enregistrements tardifs réalisés pour l’éditeur marseillais Lyrinx, Solstice édite un disque d’enregistrements en concert, tous inédits, tirés des archives de l’INA et datant des années 1969 à 1972, soit le début de carrière de la pianiste Catherine Collard (1947‑1993).
Ces enregistrements compléteront idéalement ceux parus dans la collection « INA, mémoire vive » dirigée par Renaud Machart, qui proposait, en collaboration avec Rémy Stricker pour le disque « Catherine Collard, les jeunes années », à la présentation riche et soignée, d’entendre la jeune Catherine Collard à ses débuts dans un répertoire tout à fait singulier. Bach bien sûr, avec la célèbre transcription par Liszt du Prélude et Fugue en la mineur pour orgue, mais aussi Messiaen (« Regard de l’Onction terrible »), Gilbert Amy (Epigramme), Schoenberg, Debussy, Franck et Ravel.
A une exception près, cette sélection montre la pianiste dans un répertoire plus classique, avec des pièces comme la Fantaisie en ré mineur de Mozart, la Sonate « Clair de lune » de Beethoven et le dernier des Intermezzi opus 118 de Brahms. Plus intéressantes, les Danses des compagnons de David de Schumann, qui l’ont accompagnée toute sa vie, jouées au Studio 104 de la Maison de la radio dans l’émission « Lever de rideau » avec une fougue et une audace qui annoncent la grande maturité que l’on retrouvera dans les enregistrements ultérieurs dans les coffrets Erato et Lyrinx.
Les Variations symphoniques de Franck, avec l’Orchestre de Monte‑Carlo sous la direction d’Alexandre Myrat (1970), sont aussi un apport précieux, l’œuvre ne figurant pas à sa discographie officielle, et qui viennent compléter idéalement la Symphonie sur un chant montagnard français de Vincent d’Indy du coffret Erato.
Mais la perle de cette collection est Archipel IV d’André Boucourechliev (1972, (« Libre parcours récital », ORTF, France Culture), compositeur qu’elle n’hésitait pas à jouer en concert même pour un public traditionnel comme en l’abbaye de Royaumont, dont elle était dans les années 1970 un des piliers des saisons bisannuelles organisées par Yves Petit de Voize.
Olivier Brunel
|
