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01/16/2025
Johannes Brahms : Sonate pour piano n° 1, opus 1
Franz Schubert : Der Wanderer, D. 489 – Die schöne Müllerin, D. 795 : 19. « Der Müller und der Bach » – Frühlingsglaube, D. 686 – Schwanengesang, D. 957 : 11. «Die Stadt» & 12. « Am Meer » (transcriptions Franz Liszt S. 558 n° 11, S. 565 n° 2, S. 558 n° 7, S. 560 n° 1 et S. 560 n° 4) – Wanderer-Fantasie, D. 760
Alexandre Kantorow (piano)
Enregistré à La Chaux-de-Fonds (4‑7 février et 30 mars 2023) – 72’44
Bis BIS-2660
 Must de ConcertoNet
Encore auréolé du retentissement médiatique mondial de sa participation à la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Paris en juillet dernier, Alexandre Kantorow achève dans ce nouveau disque son enregistrement des trois Sonates de Brahms. Il reste fidèle à Bis Records, firme suédoise pour qui il signe un huitième enregistrement dont, comme toujours, la prise de son est excellente.
Ces trois Sonates, Alexandre Kantorow n’a pas souhaité les enregistrer à la suite pour un même disque comme il s’en explique dans le numéro de novembre 2024 de Diapason. Il craint à l’écoute « un effet de saturation » pour ces œuvres de jeunesse. Il a au contraire souhaité les éclairer séparément par des couplages habiles. Avec la Première Sonate, c’est Schubert et sa grande Wanderer-Fantaisie et quelques‑uns de ses plus beaux lieder revisités par Liszt qui complètent le programme.
Le pianiste déploie cette Première Sonate avec un investissement, des moyens pianistiques, une splendeur sonore quasi orchestrale, un soin des phrasés, des couleurs et une fluidité du récit tout à fait exceptionnels. La magnifique prise de son permet de goûter chaque attaque chaque comme si on était devant le piano.
Chacun des lieder de Schubert savamment réécrits par Liszt pour le piano est une leçon de virtuosité digitale placée à égal avec le chant que déploie Alexandre Kantorow comme un grand Liedersänger. Der Wanderer, particulièrement, qui prélude à une Wanderer-Fantaisie assez stricte sur le plan de l’interprétation, pouvant sembler parfois austère mais toujours avec un souci de clarté et d’évidence du récit musical. La virtuosité est cependant magistrale dans l’Allegro final.
Un somptueux enregistrement de plus du plus prometteur de nos pianistes français, qui annonce déjà comme passionnant le projet de jouer les deux Concertos de Brahms en 2025 avec John Eliot Gardiner.
Olivier Brunel
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