Back
10/01/2024 « A Man of Genius »
Domenico Scarlatti : Sonates K. 208, K. 209, K. 213, K. 214, K. 215, K. 216, K. 217, K. 218, K. 219, K. 220, K. 242, K. 243, K. 244, K. 245, K. 248 et K. 249 Francesco Corti (clavecin)
Enregistré en l’abbaye de Royaumont (4‑6 décembre 2023) – 86’22
Arcana A568 (distribué par Outhere)
Sélectionné par la rédaction
Avec une sonate de Scarlatti, la vie peut subitement sembler plus belle. Et c’est plus particulièrement le cas quand Francesco Corti (né en 1984) l’interprète, égalant la réussite, ces dernières années, de Pierre Hantaï.
Associé aux ensembles Zefiro, Les Musiciens du Louvre et Il Pomo d’Oro, dont il est par ailleurs le premier chef invité et avec lequel il a récemment accompagné au disque Michael Spyres, le claveciniste italien a une discographie déjà assez abondante où l’on trouve notamment des concertos de Bach (Pentatone, avec Il Pomo d’Oro) et de C. P. E. Bach (Aparté, avec Ophélie Gaillard). Après des récitals Bach et Haendel (Arcana), il conclut avec Scarlatti, chez le même éditeur, son panorama des compositeurs nés en 1685.
D’un minutage très généreux, son album comprend seize sonates, pas des plus connues, regroupées, conformément au catalogue de Kirkpatrick, par couples le plus souvent contrastées (une lente suivie d’une vive). On se délecte de sa liberté (K. 213, K. 217), de son jeu jubilatoire, alerte et bondissant (K. 209, K. 219), de son sens des surprises (K. 209, K. 248). Il fait fuser (K. 216, K. 218), gronder (K. 215) et chanter (merveilleux cantabile de la célèbre K. 208) tour à tour un splendide instrument (2002) du facteur barbastais Philippe Humeau d’après des modèles italiens, prêté par Bertrand Cuiller (qui l’avait lui‑même choisi pour graver douze sonates voici quinze ans chez Alpha), accordé à 415 Hz et magnifiquement enregistré.
Francesco Corti peut encore choisir parmi plus de cinq cent trente sonates : réjouissante perspective s’il a en vue un ou plusieurs autres volumes.
Le site de Francesco Corti
Simon Corley
|