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05/28/2022 « Sinnbild »
Richard Strauss : Ständchen, opus 17 n° 2 (arrangement Felix Mottl) – Morgen!, opus 27 n° 4 – Winterweihe, opus 48 n° 4 – Allerseelen, opus 10 n° 8 (arrangement Robert Heger) – Waldseligkeit, opus 49 n° 1 – Säusle, liebe Myrthe!, opus 68 n° 3 – Malven (arrangement Wolfgang Rihm) – Quatre derniers lieder Hanna‑Elisabeth Müller (soprano), WDR Sinfonieorchester, Christoph Eschenbach (direction)
Enregistré à Cologne (14, 16 et 17 décembre 2019) – 46’28
Pentatone PTC 5186 806 Sélectionné par la rédaction
On se souvient avec bonheur de la Zdenka de Hanna‑Elisabeth Müller dans la production d’Arabella de l’Opéra d’Etat de Bavière en visite au Théâtre des Champs‑Elysées en novembre 2019. Le soprano allemand était aux côtés d’Anja Harteros la vraie découverte de cette soirée, totalement extravertie avec une voix claire et d’une grande infaillibilité. Depuis, le rôle de Sophie lui est acquis à Munich et Amsterdam et quelques enregistrements l’ont fait connaître notamment sa participation à La Création de Haydn avec Zubin Mehta et au Requiem allemand de Brahms avec Simon Rattle.
Cet enregistrement de lieder avec orchestre la montre en splendeur vocale, dirigée par Christoph Eschenbach à la tête de l’Orchestre symphonique de la WDR. Quelques‑uns parmi les plus chantés de ces lieder, comme Morgen, Ständchen, Allerseelen, et moins connus comme Malven dans un arrangement orchestral de Wolfgang Rihm, mettent en valeur la sûreté de la ligne, les aigus rayonnants, le timbre cristallin tout à fait idéal pour chanter la musique vocale de Richard Strauss. Les Quatre derniers lieder, qu’elle chante avec une assurance et une virtuosité infaillibles, demandent peut‑être un peu plus de matière vocale dans le medium et des graves plus assis, mais l’interprétation en est parfaitement convaincante.
Christoph Eschenbach dirige cet orchestre somptueux avec une maîtrise parfaite du style et des couleurs, notamment dans ces Quatre derniers lieder à qui il offre toute la palette crépusculaire avec des cordes, vents et cuivres de tout premier ordre.
Olivier Brunel
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