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04/16/2022
« Chamber Music in the Abbey of St. Florian »
Franz Josef Aumann : Parthia ex G a 5 Stromenti – Cassatio in D a 2 violoni, flautello concertato, alto viola e violoncello – Cassatio ex C a 2 violoni, 2 viole e basso – Die Hex – Divertimento in B a 5 Stromenti – Parthia in C a violonis 2, alto viola, clarinis 2, basso con tympano

Ars Antiqua Austria, Gunar Letzbor (violon et direction)
Enregistré à la Altomontesaal de Saint‑Florian (5‑8 mai 2021) – 69’32
Challenge Classics CC 72876 (distribué par Clic Musique) – Notice en anglais de Gunar Letzbor





Franz Josef (parfois orthographié Joseph) Aumann est né dans le nord‑est de l’Autriche, à Traismauer, en 1728. Ayant étudié la musique à Vienne, on le retrouve à Saint‑Florian en 1753, ville dans laquelle il exerça diverses responsabilités musicales jusqu’à sa mort, survenue en 1797. Mais qui connaît Aumann aujourd’hui, hormis sans doute quelques spécialistes ou curieux ?


Soyons honnête sur un premier point : avant d’écrire la présente critique, nous n’en avions jamais entendu parler même si quelques rares disques (mettant notamment sa musique religieuse à l’honneur) existent. Et soyons honnête sur un second point : ce n’est pas le présent disque qui va radicalement changer les choses car, même si Gunar Letzbor nous apprend dans la petite notice d’accompagnement que certaines œuvres d’Aumann ont pu être attribuées par erreur à Mozart au XIXe siècle et si nous avons lu de notre côté que certaines partitions auraient pu être étudiées par Anton Bruckner lorsqu’il souhaitait se former à l’art du contrepoint, les pièces de ce disque sont assez anecdotiques.


Certes, ce n’est pas désagréable mais Aumann nous semble tout de même avoir bien peu de choses à nous dire. Les pièces ne requérant que des cordes jouent souvent sur la simple opposition entre les deux violons et les deux altos (l’Andante de la Parthia ex G ou l’Allegro du Divertimento) le violone s’en tenant à un accompagnement aussi discret que répétitif. N’ayant à notre disposition que bien peu de choses sur ce compositeur, difficile de dire s’il a été influencé par tel ou tel de ses prédécesseurs ou contemporains ; aussi est‑ce avec une certaine prudence que nous décèlerons ici ou là quelques accents qui nous font plus penser à Boccherini (le premier mouvement de la Parthia ex G) qu’à des compositeurs austro‑hongrois ou même de la Péninsule italienne. Lorsqu’Aumann fait appel à un instrument à vent (flûte concertante ou trompette), la composition ne s’anime guère davantage ; point de virtuosité ébouriffante de la flûte « alla Vivaldi » mais plutôt une participation bien sage où le dialogue avec les deux violons s’avère assez mélodieux dans l’Andante con sordino mais sans imagination aucune. Idem pour cette Parthia in C qui fait intervenir la trompette (car attention ! le mot clarinis ne renvoie pas à la clarinette mais à la trompette) où le premier mouvement peut paraître agréable (jeu mesuré des cordes rehaussé par deux trompettes et des timbales) mais dépourvu de toute originalité, le Menuet n’étant qu’une redite avant deux mouvements tout aussi inconsistants.


Certes, le jeu de l’ensemble autrichien Ars Antiqua Austria, sous la houlette du violoniste Gunar Letzbor, pourrait sans nul doute être plus imaginatif mais il fait sans doute avec ce qu’il a... On l’aura compris : si vous souhaitez tenter l’aventure Aumann, pourquoi pas, mais si vous passez à côté, vous ne raterez pas grand‑chose.

Le site de l’ensemble Ars Antiqua Austria


Sébastien Gauthier

 

 

 

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