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08/15/2021
Georg Friedrich Händel : Concerti grossi, opus 3, HWV 312 à HWV 317
Akademie für Alte Musik Berlin, Georg Kallweit (violon solo et direction)
Enregistré en la Nikodemuskirche, Berlin (mai 2019) – 54’11
Pentatone PTC 5186 776 – Notice (en anglais et en allemand) de Suzanne Aspden


Sélectionné par la rédaction





A la fin d’un précédent compte rendu relatif à plusieurs concerti grossi de Georg Friedrich Händel (1685-1759) alors tirés de l’Opus 6, nous attendions avec impatience de pouvoir écouter l’interprétation que l’Académie de musique ancienne de Berlin allait donner des concertos cette fois-ci de l’Opus 3, dont la sortie dans les bacs était annoncée. C’est désormais chose faite et c’est une totale réussite.


On sait que les six Concerti grossi opus 3, publiés en 1734, «furent donnés à l’occasion du mariage du prince d’Orange avec la princesse royale de Grande-Bretagne à la Chapelle royale de Saint-Jame’s». Œuvres de circonstance donc, reprenant ici ou là des œuvres antérieures (l’Ouverture de son opéra Ottone, Re di Germania est reprise dans le Concerto HWV 317 tandis que celle d’Amadigi di Gaula est insérée dans le Concerto HWV 314), ces divers concertos offrent une illustration parfaite de ce dont était capable l’imagination du compositeur saxon. L’Académie de musique ancienne de Berlin en donne une interprétation qui nous semble idéale, plus spontanée et plus parfaite encore que les références auxquelles on demeure pourtant toujours intimement attaché (citons notamment les versions Minkowski chez Erato et Egarr chez Harmonia Mundi).


Le jeu de l’orchestre est ici excellent: d’emblée, on est pris par l’entrain des cordes et des bois (le premier Allegro du Concerto HWV 312 ou l’Allegro concluant le Concerto HWV 316, marqué par un superbe sens des dynamiques et des contrastes de nuances). L’agilité générale est évidemment permise grâce à la dextérité des différents solistes au premier rang desquels il faut souligner le jeu des deux violons solo Georg Kallweit et Yves Ytier (la fluidité de leur dialogue dans le Vivace du Concerto HWV 313) mais aussi des hautboïstes (Xenia Löffler en premier lieu, excellente comme à son habitude dans chacune de ses interventions), bassonistes ou flûtistes. A ce titre, l’intervention d’Anna Fusek et Karin Gemeinhardt à la flûte à bec dans le Largo du Concerto HWV 312 en fait un moment d’une indicible beauté. La brillance du jeu sert au mieux une partition où les surprises ne sont certes pas légion (pour qui connaît Händel, on s’attend souvent à certains traits, les appogiatures tombent là où il faut, les reprises sont classiques...) mais où il faut justement faire preuve d’imagination pour dynamiser l’ensemble et ne pas l’interpréter de façon trop neutre. A ce jeu-là, l’Académie de musique ancienne de Berlin sait renouveler comme peu d’ensembles le discours, comme en témoignent par exemple les deux mouvements extrêmes du Concerto HWV 315, caractérisés par une fraîcheur et une brillance du jeu qui font de cette version, à notre sens, désormais la plus recommandable de ces concerti de l’Opus 3.


Le site de l’Académie de musique ancienne de Berlin


Sébastien Gauthier

 

 

 

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