About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

08/01/2021
«Edinburgh 1742. Barsanti & Händel, Parte Seconda»
Francesco Barsanti : Concerti grosso en do majeur, opus 3 n° 6, en do majeur, opus 3 n° 7, en do majeur, opus 3 n° 8, en ré majeur, opus 3 n° 9, et en ré majeur, opus 3 n° 10
Extraits d’anciennes mélodies de musique écossaise *
Georg Friedrich Händel : Atalanta, HWV 35 : Ouverture

Colin Scobie (violon), Elizabeth Kenny (guitare baroque), Ensemble Marsyas, Peter Whelan (direction)
Enregistré en l’église de Tous-les-Saints, East Finchley, Londres (2-4 décembre 2019) – 51’51
Linn CKD 626 (distribué par Outhere) – Notice en anglais de Michael Talbot





Nous avions découvert le nom de Francesco Barsanti (1690-1775) il y a maintenant près de deux ans, à l’occasion d’un premier disque réalisé par les mêmes artistes, à savoir l’Ensemble Marsyas dirigé par Peter Whelan (voir ici), qui s’intitulait «Edinburgh 1742»: voici le deuxième opus.


Les concertos grossos de Barsanti, d’une facture extrêmement classique (deux mouvements lents et deux mouvements rapides qui s’entrecroisent, hormis pour le Concerto n° 10 en six mouvements), jouent également sur des sonorités connues: des introductions lentes, assez solennelles (entrée des deux hautbois auxquels répond assez vite la trompette dans le Sostenuto inaugural du Concerto n° 6, entrée cette fois-ci des cordes dans le Concerto n° 7 avant là encore l’entrée de la trompette) qui précèdent des mouvements rapides où la pompe de l’orchestre (grâce à la trompette et aux timbales notamment) instaure un climat à la fois réjouissant et brillant qui emporte tout l’orchestre. L’ensemble s’écoute toujours avec plaisir même si on n’est pas aussi transporté que par les mouvements de certains concertos présents dans le précédent disque. Plusieurs mouvements méritent néanmoins une écoute particulièrement attentive, à l’instar de ce premier Allegro du Concerto n° 10, où les échanges entre trompette et hautbois sont d’une très grande noblesse, ou du second Allegro, où la fougue orchestrale de Barsanti nous prend à la gorge, mais pour seulement 28 secondes... Si les œuvres souffrent tout de même d’un manque d’originalité, Barsanti savait aussi surprendre son auditoire grâce à quelques éclairages d’une infinie et soudaine douceur, parfaitement retranscrits grâce au jeu des deux premiers violons (l’Andante Largo du Concerto n° 7, presque intimiste... mais écoutez également l’Adagio du Concerto n° 9), ou du luth, joué avec distinction par Elizabeth Kenny, qui sait ainsi soutenir les voix supérieures tout en subtilité (l’Adagio du Concerto n° 8).


Intermède entre Barsanti et Händel, les quatre mélodies de musique écossaise (deux en majeur, deux en mineur) qui nous sont présentées ici s’écoutent également avec un grand plaisir et ne sont pas sans évoquer (à moins que ce ne soit l’inverse...) certaines partitions de Howard Shore pour la fameuse trilogie cinématographique du Seigneur des anneaux). Enfin, citons Händel, qui complète ce disque avec l’Ouverture d’Atalanta (1736), opéra au caractère pastoral très marqué mais dont l’intérêt reste assez relatif. Petite question néanmoins: n’était-il pas possible de remplacer Händel par une autre œuvre de Barsanti, qui aurait sans doute donné plus de cohérence à ce disque?


Bref, sans donc être aussi truculent que le premier opus, saluons l’initiative et le projet mené par Peter Whelan et les siens, dont les noms sont désormais indissociables de celui de Barsanti et dont on ne demande qu’à connaître davantage l’œuvre.


Le site de Peter Whelan


Sébastien Gauthier

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com