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07/11/2021
Camille Saint-Saëns: Symphonies n° 1, opus 2, n° 2, opus 55, et en la majeur
Orchestre philharmonique royal de Liège, Jean-Jacques Kantorow (direction)
Enregistré à la Salle Philharmonique, Liège (avril et décembre 2019 et octobre 2020) – 75’36
BIS 2460


Sélectionné par la rédaction





L’Orchestre philharmonique royal de Liège enrichit sa belle discographie avec une intégrale des Symphonies de Saint-Saëns à l’occasion du centenaire de la disparition du compositeur. Le premier volume, paru chez BIS, un des éditeurs pour lesquels cette formation enregistre, contient trois symphonies des années 1850, de jeunesse, donc, voire de l’adolescence pour celle en la majeur (1850) sur laquelle s’ouvre cet album. Cet ouvrage de belle facture, composé deux ans après l’admission de son auteur au Conservatoire, témoigne d’une réelle fraîcheur d’inspiration et d’une solide maîtrise de l’écriture, influencée par les classiques viennois. L’orchestre, sous la direction de Jean-Jacques Kantorow, lui rend pleinement justice, grâce à une interprétation vigoureuse, des attaques nettes et des transitions impeccables. Le jeu collectif n’encourt aucun reproche, en particulier les cordes, épanouies, et les bois, gorgés de sève. Le chef prend le Larghetto un peu trop rapidement, selon nous, mais l’effet demeure cohérent dans cette exécution élancée, d’autant plus qu’un Scherzo idéalement bondissant lui succède.


La Première (1853) développe, quelques années plus tard, un univers plus riche et contrasté, avec une intéressante partie de cuivres, ceux de l’orchestre se montrant remarquables. La direction concilie cette fois finesse française et carrure germanique. Ce qui semble un cliché se révèle pertinent à l’écoute de cette interprétation charpentée et éloquente. Kantorow traduit à merveille la nature festive du Finale, à l’effervescence faussement indisciplinée. La brièveté de la Deuxième (1859) par rapport à la précédente se voit compensée par sa concision et sa densité, ce qui rend d’autant plus incompréhensible la rareté de ce corpus au concert, à l’exception de la Troisième à l’ombre de laquelle survivent à peine les autres au répertoire: exécution à nouveau parfaitement relevée et calibrée. Toujours attentif à la finesse et à la transparence, le chef obtient d’un orchestre concerné et investi un dialogue instrumental au point. Un Prestissimo conclusif particulièrement enlevé met un terme à ce disque réjouissant et abouti, malgré la légère réverbération de la prise de son. Le second volume paraîtra en septembre, pour la Troisième, avec Thierry Escaich, et la Symphonie «Urbs Roma».


Sébastien Foucart

 

 

 

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