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05/13/2021
Johann Strauss: Ritter Pásmán (incluant l’intégrale de la musique de ballet [*], opus 441
Eberhard Waechter (Ritter Pásmán), Josef Hopfwieser (Karl Robert von Anjou), Sona Ghazarian (Die Königin), Trudeliese Schmidt (Eva), Artur Korn (Rodomonte), Horst Witsche (Hofmarschall Omodé), Axelle Gall (Gundy), Peter Drahosch (Mischu), ORF Chor, Gottfried Preinfalk (chef de chœur), ORF Radio-Symphonieorchester Wien, Slovenská filharmónia [*], Heinz Wallberg, Alfred Walter [*] (direction)
Enregistré en public à Vienne (27 octobre 1975) et en studio à Kosice (26-30 août 1993) [*] – 133’11
Album de deux disques Orfeo C200062





Seul opéra du «roi de la valse», sur un livret assez médiocre d’après l’écrivain hongrois János Aranyi (1817–1882), Le Chevalier Pásmán, commandé à Johann Strauss fils par l’Opéra de la cour viennois, s’éloigne assez peu sur la forme de ses grandes opérettes. Il n’a cependant aucun dialogue parlé. Grand succès mondain à sa création au Nouvel An de 1892, l’accueil des critiques fut assez tiède et il ne resta pas longtemps à l’affiche. Il narre un épisode de la vie du roi Charles Ier (Róbert Károly), issu de la dynastie angevine qui régna sur la Hongrie au XIVe siècle. Une histoire de chasse avec quiproquos et jalousie qui réunit les ingrédients rêvés pour un bon livret d’opérette avec une petite touche de réminiscence tristanesque. L’œuvre est plaisante, avec une dramaturgie efficace, mais, pour être tout à fait juste, le meilleur en est la musique de ballet de l’acte III notamment, comme pour celle de Rosalinde dans La Chauve-Souris, polka et czardas particulièrement enlevées qui survécurent à l’opéra. Le cymbalum (encore appelé «piano tzigane») faisait son entrée dans l’orchestre de l’Opéra de la cour. Carlos Kleiber a dirigé la csárdás au concert du Nouvel An à Vienne en 1989.


Ce premier enregistrement de l’œuvre, qui inclut en bonus la totalité de sa musique de ballet, a été réalisé lors d’un concert au Musikverein de Vienne le 27 octobre 1975. Il avait été publié sur microsillons avant cette réédition sur CD dont l’appareil critique est très soigné. La distribution en est particulièrement choisie avec pour le très lourd rôle du roi Charles Ier le ténor autrichien Josef Hopfwieser, Sona Ghazarian et Trudeliese Schmidt impeccables dans les deux principaux rôles féminins et surtout, dans le rôle-titre, la star de l’Opéra de Vienne, le baryton Eberhard Waechter, qui fut un immense Eisenstein dans La Chauve-Souris, ici en fin de carrière mais magnifique dans le rôle de ce chevalier jaloux.


La direction de Heinz Wallberg à la tête de l’Orchestre symphonique de la Radio autrichienne est stylée et efficace. La musique de ballet a fait l’objet d’un magnifique enregistrement séparé avec la Philharmonie slovaque dirigée par Alfred Walter.


Olivier Brunel

 

 

 

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