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04/23/2001
Sergiu Celibidache, archives 1945-1948
Symphonie n°94 de Haydn, Symphonie n°4 de Brahms, Leonore III de Beethoven, Fêtes et Jeux de Debussy, Till l’Espiègle de Strauss, Symphonie n°1 de Prokofiev
Orchestre Philharmonique de Berlin, Sergiu Celibidache (direction)
Tahra, 2CD, enregistrés entre 1945 et 1948




Sortant d’un quasi anonymat, Sergiu Celibidache remporte en 1945 le concours pourvoyant à la direction de l’Orchestre Philharmonique de Berlin après que son chef principal, Wilhelm Furtwängler, en fut provisoirement écarté. Le voici dirigeant le plus prestigieux orchestre du monde à l’âge de 33 ans ! Ces enregistrements démontre que le jury ne s’était pas trompé tant sa maîtrise de l’art de la direction atteignait déjà un niveau exceptionnel. Sa capacité à démêler les fils mélodiques de Jeux de Debussy est époustouflante, son sens inné de la respiration, la tension et le sens de la continuité qu’il imprime aux oeuvres impressionnent. Par rapport au Celibidache plus tardif que l’on connaît mieux, le regard rétrospectif peut relever, ici ou là, des intentions inabouties. Soyons sévères : quelques cuivres sont un peu tonitruants (début du final de la 4e de Brahms), quelques accords trop frappés et trop secs (premier accord de Leonore III), des élargissements du tempo confinent à une certaine raideur (mouvement lent de la 4e de Brahms), quelques accelerandos frisent la pure virtuosité... De menus défauts qui disparaîtront quelques années plus tard avec la maturité, mais le portrait ici tracé par ses documents se révèle passionnant. La fascination qu’il exerça, et continue d’exercer, sur les mélomanes commençait alors... L’admirable – c’est une banalité de le dire – travail d’édition sonore de Tahra se complète ici , dans le livret, d’une interview inédite réalisée en 1995 dans laquelle le maestro parle notamment de ses rapports avec son pays natal, la Roumanie. Une autre contribution éclaire également ses jeunes années berlinoises sur lesquelles on possède peu d’éléments.



Philippe Herlin

 

 

 

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