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04/25/2021
Franz Schubert : Trio avec piano n° 1 en si bémol majeur, D. 898 – Notturno en mi bémol majeur, D. 897 - Auf dem Strom, en mi majeur, D. 943 (arrangement Trio Talweg)
Trio Talweg: Romain Descharmes (piano), Sébastien Surel (violon), Eric-Maria Couturier (violoncelle)
Enregistré à l’Arsenal, Cité musicale de Metz (janvier 2020) – 62’26
NoMadMusic NMM084 (distribué par PIAS) – Notice en anglais et en français


Sélectionné par la rédaction





Après la brillante réussite de son précédent disque consacré à Turina, Ravel et Gubitch (voir ici), le Trio Talweg poursuit sur sa lancée avec un programme certes moins original, mais qui revisite Schubert avec une éloquente noblesse, marque de fabrique de l’ensemble français. C’est là une incursion réussie dans l’univers poétique et délicat du compositeur, là où le Trio Busch avait déçu voilà quelques mois dans le même répertoire.


Formé en 2004, le Trio Talweg s’est stabilisé dans sa composition actuelle en 2016, avec l’accueil au piano de Romain Descharmes, en remplacement de Juliana Steinbach. Bien lui en a pris, tant l’entente entre les trois musiciens semble évidente, même si on aimerait, ici et là, quelques traits de caractère plus prononcés au violoncelle d’Eric-Maria Couturier.


Quoi qu’il en soit, les musiciens charment d’emblée par leur geste pudique, sans vibrato, à la sonorité limpide mise en valeur par acoustique de la Cité musicale de l’Arsenal de Metz. Quel régal que d’entendre chaque détail au service d’un équilibre souverain entre sens des couleurs, ruptures marquées dans les reprises et élan global de la narration! Le sommet du disque est atteint avec l’Andante du Premier Trio, entamé presque en sourdine, en une lenteur habitée par un toucher étonnamment doux au piano. La noblesse sereine qui se dégage de cette lecture sans artifices profite de la lumière intérieure des solistes, sans qu’aucun ne cherche à prendre le dessus. Les deux derniers mouvements manquent toutefois d’un rien d’espièglerie, accentuant l’impression séquentielle de cette lecture analytique.


On pourra faire le même reproche au superbe Notturno (initialement conçu comme deuxième mouvement du Premier Trio), un rien trop délié en son début, même si la dernière partie gagne en naturel et en émotion à fleur de peau. L’adaptation du lied Auf dem Strom (1828), réalisée par le Trio Talweg, donne à entendre tout l’esprit de Schubert dans son répertoire de prédilection, à l’égal de la musique de chambre. De quoi compléter un disque globalement très réussi, malgré quelques infimes réserves.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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