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03/15/2021
«Tyrannic Love»
Henry Purcell : King Arthur, Z628: Hornpipe & Chaconne – The Prophetess, or The History of Dioclesian, Z627: Dance of the furies – Rule a wife and have a wife, Z587: «There’s not a swain on the plain» – The Fairy Queen, Z629: Hornpipe, Dance of the fairies & Dance for the green men – The Indian Queen, Z630: «Ye twice ten hundred deities», Symphony & «Seek not to know» – A Fool’s Preferment, or The Three Dukes of Dunstable, Z571: «There’s nothing so fatal as women» – The Virtuous Wife, Z611: Overture, Slow Air & Air – The Yorkshire Feast Song, Z333: «So when the glitt’ring Queen of Night» – This poet sings the Trojan wars (Anacreon’s Defeat), Z423 – Tyrannic Love, or The Royal Martyr, Z613: «Hark! My Damilcar»
John Eccles : The Comical history of Don Quixote: «I burn, my brain consumes to ashes» & «Sleep, poor youth» (The Dirge)
John Blow : Poor Celadon, he sighs in vain (Loving above himself) – Venus and Adonis: Saraband for the Graces
Jeremiah Clarke : Song of the Assumption: Ground in D minor
Daniel Purcell : Pausanias, the Betrayer of His Country, Z585: «My dearest, my fairest»
Eugénie Lefebvre (soprano), Etienne Bazola (baryton), Ensemble Les Surprises, Louis-Noël Bestion de Camboulas (clavecin, orgue et direction)
Enregistré à la Ferme de Villefavard (février 2020) – 60’47
Alpha 663 (distribué par Outhere) – Notice et livret en anglais et français
 Must de ConcertoNet
Où s’arrêtera-t-il? Voilà la question que l’on se pose à chaque nouvelle réussite discographique du jeune chef français Louis-Noël Bestion de Camboulas (né en 1989). Non pas que l’on souhaite le voir trébucher, bien au contraire, mais l’on reste admiratif de cette succession de projets au niveau artistique éloquent, autant sa participation à un disque de musique française (Aparté, 2019) que les disques dédiés à Destouches, déjà avec l’ensemble Les Surprises, parus chez Ambronay Editions, Les Eléments (2019) et Issé (2020).
Ne vous laissez pas arrêter au titre en apparence racoleur de ce nouveau disque, qui regroupe des airs et morceaux symphoniques écrits pour le théâtre, tous dus à Purcell et ses contemporains. Camboulas ne fait en effet que reprendre l’un d’entre eux, Tyrannic Love, parce qu’il est représentatif du kaléidoscope des passions humaines, admirablement variées par les choix opérés ici. Mais bien davantage que cette superbe anthologie, entre alternance de panache et d’apaisement, c’est bien la qualité artistique de l’interprétation qui pénètre d’emblée l’auditeur: autant la mise en valeur de l’articulation et des couleurs que l’attention au sens des mots, en une prosodie volontairement rugueuse par endroits, sont un régal de chaque instant.
La soprano Eugénie Lefebvre et le baryton Etienne Bazola se jouent aisément des contrastes de ce programme, que ce soit en tant que soliste ou en duo, tandis que la prise de son à la précision superlative n’est pas pour rien dans ce bonheur partagé, à même de nous permettre de découvrir les délices de ce répertoire méconnu.
Le site de Louis-Noël Bestion de Camboulas
Le site de l’Ensemble Les Surprises
Florent Coudeyrat
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