About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

09/20/2020
Daniel-François-Esprit Auber : Le Concert à la cour, ou La Débutante, AWV 11: Ouverture – Concerto pour violon en ré, AWV 165 – Fiorella, AWV 15: Ouverture et Entracte de l’acte III – Julie, ou L’Erreur d’un moment, AWV 1: Ouverture et Finale – Lestocq, ou L’Intrigue et l’Amour, AWV 24: Entracte de l’acte III – Léocadie, AWV 12: Ouverture, Entracte de l’acte II et Entracte de l’acte III – Couvin, ou Jean de Chimay, AWV 2: Introduction à l’acte I et Introduction à l’acte II – La Fiancée, AWV 17: Entracte de l’acte III
Markéta Cepická (violon), Komorní filharmonie Pardubice, Dario Salvi (direction)
Enregistré dans la Maison de la musique de Pardubice (4-7 février 2019) – 61’16
Naxos 8.574006 – Notice en anglais et en français





Lancée dans un premier volume en 2015, l’intégrale des ouvertures des ouvrages lyriques de Daniel-François-Esprit Auber (1782-1871) fait son retour chez Naxos, cette fois avec un orchestre tchèque et un chef italien, et ce après un autre disque déjà paru en 2018 avec les mêmes interprètes, curieusement intitulé «Ouvertures». C’est donc en réalité le troisième disque consacré à Auber, avec de nombreuses premières mondiales, dont son tout premier essai lyrique en 1805, L’Erreur d’un moment, une comédie «mêlée en un acte de chant». On y découvre un Auber inattendu, aux atours mozartiens, déjà plus inspiré au niveau mélodique que son mentor Cherubini.


Une autre surprise du disque vient de la présence du Concerto pour violon, une œuvre de jeunesse composée vers 1805, qui obtient un vif succès à sa création. L’interprétation malheureusement trop sage de Dario Salvi (une constante de cet enregistrement), il est vrai peu aidé par les cordes un rien flottantes de la Philharmonie de chambre de Pardubice, ne rend qu’imparfaitement justice à l’ouvrage. Fort heureusement, le violon aérien de Markéta Cepická donne davantage d’élan à ce Concerto qui marie habilement lyrisme et rythmique entraînante en son premier mouvement – le plus ambitieux.


Le disque s’intéresse également à la période des années 1820, celle où Auber se lance dans une carrière de compositeur prolifique pour l’opéra: toute de raffinement épuré, l’introduction lente de l’Ouverture de son premier drame lyrique écrit en solo, Léocadie (1824), permet de mesurer tous les progrès accomplis en termes de variété dans l’architecture musicale, tandis que celle du Concert à la cour, composée la même année, lorgne vers Rossini avec ses envolées aux cordes frémissantes. On retrouve la même légèreté aux fulgurances étourdissantes dans les extraits symphoniques de Fiorella (1826), alors que les autres morceaux proposés se révèlent plus anecdotiques, notamment du fait de leur durée brève.


C’est précisément un autre reproche que l’on pourra faire à ce disque, un rien trop court (un peu plus d’une heure de musique), à l’interprétation de bonne tenue, à laquelle manque toutefois un grain de folie. Un disque à réserver aux plus curieux de l’œuvre d’Auber.


Le site de Dario Salvi
Le site de la Philharmonie de chambre de Pardubice


Florent Coudeyrat

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com