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08/15/2020 Jacques Offenbach: Maître Péronilla Véronique Gens (Léona), Antoinette Dennefeld (Frimouskino), Chantal Santon-Jeffery (Alvarès), Anaïs Constans (Manoëla), Diana Axentii (Paquita, Marietta, Rosita), Eric Huchet (Maître Péronilla), Tassis Christoyannis (Ripardos), François Piolino (Don Guardona), Patrick Kabongo (Vélasquez Major), Loïc Félix (Vélasquez Junior), Yoann Dubruque (Marquis Don Henrique), Matthieu Lécroart (Don Fabrice, Premier juge), Raphaël Brémard (Notaire, Pédrillo), Jérôme Boutillier (Corrégidor, Brid’Oison, Juanito), Philippe-Nicolas Martin (Félipe, Antonio, Deuxième juge), Antoine Philippot (Majordome, Huissier, Valet), Chœur de Radio France, Marc Korovitch (chef de chœur), Orchestre national de France, Markus Poschner (direction)
Enregistré au Théâtre des Champs-Elysées (31 mai et 1er juin 2019) – 100’40
Livre et deux disques Glossa BZ 1039 – Notice en anglais et en français
Après la réussite du précédent album consacré à Offenbach, les équipes du Palazzetto Bru Zane nous offrent de découvrir un ouvrage plus méconnu, Maître Péronilla (1878). Présenté l’an passé en version de concert lors d’une unique représentation au Théâtre des Champs-Elysées, cet opéra bouffe ne laisse pas un grand souvenir au niveau de son livret, dû au compositeur avec l’aide de Charles-Louis-Etienne Nuitter et Paul Ferrier. L’intrigue inutilement alambiquée lorgne vers Goldoni, en un ton passéiste que ne sauvent pas des dialogues souvent convenus. Fort heureusement, Offenbach se montre plus inspiré au niveau mélodique, multipliant les airs entêtants et irrésistibles.
On a donc là un Offenbach de second rang, mais qui vaut par l’excellent plateau vocal réuni, toujours aussi attentif à la diction. Les femmes se distinguent avec le timbre opulent d’Antoinette Dennefeld (Frimouskino), l’élégance drolatique de Véronique Gens (Léona) ou la sensibilité de Chantal Santon-Jeffery (Alvarès) – et ce malgré des aigus parfois arrachés. Eric Huchet (Maître Péronilla) et Tassis Christoyannis (Ripardos) n’ont plus rien à prouver dans ce répertoire où ils trouvent toujours le ton juste dans leurs réparties comiques, tandis que le moindre second rôle démontre toute l’attention portée à cet enregistrement. Autour d’un Chœur de Radio, France très précis, le chef allemand Markus Poschner (né en 1971) tient bien son rôle, même si l’on aimerait davantage de détails dans sa direction un rien trop virile. Un très bel enregistrement, toujours aussi soigneusement édité et présenté par des notices précises, notamment celle de Gérard Condé.
Florent Coudeyrat
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