Back
05/02/2020 «The Great Danish Pianist Victor Schiøler Vol. 3»
Wolfgang Amadeus Mozart: Fantaisie en ut mineur, K. 385f [396] (arrangée et achevée par Maximilian Stadler) [1]
Ludwig van Beethoven : Sonates pour piano n° 8 «Pathétique», opus 13 [2], n° 23 «Appassionata», opus 57 [3], n° 30, opus 109 [4], et n° 32, opus 111 [5]
Dimitri Chostakovitch: L’Age d’or, opus 22: Polka [6]
Frédéric Chopin: Sonates pour piano n° 2, opus 35 [7], et n° 3, opus 58 [8] – Ballade n° 3, opus 47 [9] – Fantaisie-Impromptu, opus 66 [10] Victor Schiøler (piano)
Enregistré en 1952 [4, 5], 1953 [6 à 9], 1954 [10], 1955 [1] et 1958 [2, 3] – 158’07
Album de deux disques Danacord DACOCD 832-833
Sélectionné par la rédaction
Le troisième volume de la réédition des enregistrements du pianiste danois Victor Schiøler (1899-1967) est certainement le plus intéressant des quatre publiés à ce jour car il permet de découvrir avec plusieurs sonates jouées intégralement un grand pianiste de répertoire. Certains facteurs comme la Seconde Guerre mondiale ont certes contribué à l’interruption de sa carrière (voir ici) mais on reste incrédule que la réputation d’un pianiste de cette envergure n’ait qu’à peine dépassé les frontières de son pays.
Quatre sonates de Beethoven et deux de Chopin, ainsi que deux pièces majeures, constituent l’essentiel de ce volume 3 constitué d’enregistrements pour HMV. Passons sur une anecdotique Polka du ballet L’Age d’or de Chostakovitch de 1955 jouée avec panache et esprit et sur une Fantaisie en do mineur de Mozart (inachevée et complétée par Maximilian Stadler) de 1953 très passionnée, presque trop!
Le groupe de sonates de Beethoven datant des années cinquante est superlatif. On trouve tout au long de ces quatre œuvres les grandes qualités qui rendent ces sonates passionnantes à écouter. Un véritable instinct pour trouver le tempo qui convient à chaque mouvement, une palette de couleurs extrêmement variée et un sens du récit toujours épique et juste. Les deux dernières sonates de Chopin sont un peu moins enthousiasmantes. Style, couleurs, passion sont indiscutablement d’un très haut niveau mais c’est la dynamique inégale des tempi qui dérange souvent. Les deux œuvres qui les suivent, Troisième Ballade et Fantaisie-Impromptu, sont en revanche de très belles réussites.
Il faut saluer l’excellente restauration sonore de ces enregistrements mono avec une profondeur et une restitution des couleurs très fidèle.
Olivier Brunel
|