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04/13/2020 Piotr Ilyitch Tchaïkovski: Le Lac des cygnes, opus 20 (version de 1877) Orchestre académique symphonique d’Etat de Russie «Evgeny Svetlanov», Vladimir Jurowski (direction)
Enregistré à Moscou (février 2017 et février 2018) – 151’46
Album de deux SACD Pentatone PTC 5186 640 – Textes de présentation en anglais et allemand
Sélectionné par la rédaction
Le Lac des cygnes sans danseurs, c’est aussi une belle et longue suite symphonique. L’oreille se régale et l’imagination peut suppléer pour devenir soi-même son propre chorégraphe du roi des ballets.
Les versions orchestrales du Lac des cygnes ne manquent pas: André Previn avec le Symphonique de Londres, Seiji Ozawa avec le Symphonique de Boston, Michael Tilson Thomas avec le Symphonique de Londres, Valery Gergiev avec l’Orchestre du Théâtre Mariinsky et, plus ancienne, notre préférée, celle de l’Orchestre symphonique de Russie dirigée en 1988 par Evgeny Svetlanov.
Celle qui paraît sur le marché aujourd’hui date de 2017-2018. Vladimir Jurowski dirige l’Orchestre académique symphonique d’Etat de Russie, justement nommé à la mémoire d’Evgeny Svetlanov. L’orchestre est somptueux dans son ensemble, avec des cordes exceptionnelles de brillance, et chaque solo instrumental est parfait. Il est extrêmement agréable d’écouter l’ensemble de cette musique (près de trois heures) et de savourer les quelques numéros qui sont souvent coupés par les chorégraphes. Parfois on se dit que sa vision purement symphonique de chaque danse ne ferait pas un bon usage dans la fosse car le tempo n’est pas toujours propice aux danseurs, souvent trop étiré, surtout dans les danses de caractère du troisième acte. Mais la vision d’ensemble est d’une grande sobriété, les zones de mystère sont ménagées, les parties dramatiques du IVe acte parfaitement soulignées et Vladimir Jurowski veille à ce que derrière son romantisme, la modernité d’écriture cette musique éclate à chaque mesure.
Olivier Brunel
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