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01/12/2020
«Bach & co»
Johan David Heinichen: Concerto pour violon et hautbois en ut mineur, S 240
Georg Philipp Telemann: Concerto pour violon et flûte traversière en mi mineur, TWV 52:e3 – Concerto pour deux violons en ut majeur, TWV 52:C2
Johann Sebastian Bach: Concertos pour violon en sol mineur, BWV 1056 R, et en la mineur, BWV 1041
Johann Gottlieb Graun: Concerto pour violon et flûte à bec en ut majeur, Cv:XIII:96
Christoph Förster: Concerto pour violon en sol mineur
Johann Friedrich Fasch: Concerto pour violon et hautbois en ré mineur, FWV L:d4

Jean Brégnac (traverso), Sébastien Marq (flûte à bec), Emmanuel Laporte (hautbois), Claire Sottovia (violon), Les Accents, Thibault Noally (violon solo et direction)
Enregistré en l’église de Bon Secours, Paris (1er-3 novembre 2017) – 70’18
Aparté AP206 (distribué par PIAS) – Notice (en français et en anglais) de Loïc Chahine





Le foisonnement de la musique en cette première moitié du XVIIIe siècle ne laisse pas de surprendre et d’émerveiller. Car derrière les monstres sacrés (Bach, Händel, Vivaldi, Rameau...), c’est tout un ensemble de compositeurs, souvent virtuoses eux-mêmes d’un instrument (Pisendel au violon, Quantz à la flûte, Graun au violoncelle...), qui ont pu composer des centaines de concertos, sonates, œuvres de musique sacrée ou opéras, exploitant au maximum l’apparition de nouveaux instruments et ayant recours aux divers orchestres qui innervaient l’ensemble de l’Europe, la moindre petite cour se faisant fort de posséder le sien propre. Le présent disque, «Bach & co», en offre une parfaite illustration.


Passons rapidement sur les deux concertos pour violon de Bach que l’on connaît sous maints archets passés et actuels, et auxquels se joint désormais Thibault Noally. La technique et la musicalité du chef des Accents sont connues et illustrent une fois de plus son aisance dans ce répertoire, son jeu ne montrant jamais aucune ostentation inutile et se glissant avec finesse dans l’accompagnement orchestral. Regrettons peut-être la pulsation de l’accompagnement, justement, trop marquée dans l’Andante du Concerto BWV 1041, lui conférant de fait une certaine lourdeur.


Plus intéressantes en revanche, et ce sont d’ailleurs elles qui font tout le miel de ce disque, sont les autres œuvres jouées ici. La dextérité des solistes (le violon chez Telemann, notamment dans le Presto, la flûte à bec dans le concerto attribué à Graun...) est sans reproche et sait ainsi rendre justice à ces concertos où l’on reconnaît assez bien le style de chacun. Si le seul Vivace du concerto de Heinichen ne permet certes pas de deviner le génial compositeur dresdois, les sonorités et motifs mélodiques de Telemann sont en revanche évidents (le premier Allegro du Concerto en mi mineur offrant un jeu d’égal à égal entre les deux solistes, excellents comme on l’a dit), les traits imposés par Fasch témoignant une fois encore des talents de ce compositeur (un Largo tout en retenue, qui prend son temps pour laisser le dialogue hautbois et violon se faire avant un redoutable Allegro, qui fait appel aux qualités techniques des solistes, notamment du remarquable hautbois d’Emmanuel Laporte). Si le concerto de Förster, enregistré ici en première mondiale, n’offre aucune originalité par rapport à maints autres exemples du même type, on écoutera en revanche plus attentivement celui attribué à Graun, empreint d’une ostensible italianité, en particulier dans le premier mouvement où la ritournelle que l’on entend nous fait plutôt penser à Vivaldi. Nouvel indice du foisonnement musical de cette Europe du XVIIIe siècle dont ce disque nous apporte une excellente illustration.


Le site des Accents


Sébastien Gauthier

 

 

 

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