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09/08/2019 «Saisons»
Astor Piazzolla: Las Cuatro Estaciones Portenas (arrangement Ulf Guido Schäfer)
Henri Tomasi: Printemps (#)
Samuel Barber: Summer Music, opus 31
Jennifer Higdon: Autumn Music
Cecilia McDowall: Winter Music Vincent David (#) (saxophone), Quintette Aquilon: Marion Ralincourt (flûte), Claire Sirjacobs (hautbois), Stéphanie Corre (clarinette), Marianne Tilquin (cor), Gaëlle Habert (basson)
Enregistré au Palais des congrès de Strasbourg (30 juillet-2 août 2017) – 64’36
Klarthe Records K070 (distribué par PIAS) – Notice en anglais et français
Sélectionné par la rédaction
On suit déjà depuis plusieurs années le Quintette Aquilon dont chaque nouveau disque ne laisse pas de nous surprendre positivement, tant par le choix audacieux des programmes (voir notamment en 2015 et 2018) que par l’humour toujours piquant à l’œuvre dans l’interprétation. On retrouve plus encore cet esprit facétieux dans le présent disque qui étonne par sa couverture insolite, parsemée de graines de fleurs sauvages à fortes teneurs en nectar et pollen, afin d’aider nos abeilles butineuses et lutter contre le réchauffement climatique! Voilà donc le «tout premier disque à planter», à mettre à l’actif de cette formation qui n’en oublie pas de nous contenter au niveau du contenu musical proprement dit, au-delà de ce geste militant pour l’écologie.
Le contenu du disque est à la hauteur de la réputation du quintette, qui nous propose un programme varié autour des Quatre Saisons de Buenos Aires de Piazzolla, dont la composition s’est étalée entre 1965 et 1970, ici présentées dans l’ordre des saisons et non pas dans l’ordre chronologique. Chaque saison trouve son miroir avec une pièce homonyme d’Henri Tomasi, Samuel Barber, Jennifer Higdon (compositrice décidément choyée en ce moment – voir son superbe Concerto pour harpe récemment gravé en première mondiale chez Azica) et Cecilia McDowall (née en 1951).
S’il est heureux de découvrir deux œuvres méconnues de Tomasi et Barber, c’est surtout le choix de deux compositrices contemporaines qui marque durablement: le raffinement de Higdon fait mouche ici encore, autour d’une fluidité aérienne pleine d’esprit, dans le style néoclassique de Stravinski. McDowall fait valoir davantage d’états d’âme et de caractère, le tout parfaitement mis en valeur par l’élan et la grâce des interprètes, encore une fois à leur meilleur. Un très beau disque.
Le site du Quintette Aquilon
Florent Coudeyrat
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