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04/23/2019 Antonio Vivaldi : Concertos pour flûte et orchestre en fa majeur «La tempesta di mare», opus 10 n° 1, RV 433, en sol mineur «La notte», opus 10 n° 2, RV 439, en ré majeur «Il gardellino», opus 10 n° 3, RV 428, en sol majeur, opus 10 n° 4, RV 435, en fa majeur, opus 10 n° 5, RV 434, et en sol majeur, opus 10 n° 6, RV 437 – Concerti da camera en fa majeur, RV 99, en sol mineur, RV 106, en ré majeur, RV 217, en sol mineur, RV 105, en do majeur, RV 87, en sol mineur, RV 103, et en do majeur, RV 88 La Pastorella, Frédéric de Roos (flûte à bec et direction)
Enregistré en l’église de Bois des Nauwes, Seneffe (novembre 1997) [Concertos opus 10] et en l’église Saint-Apollinaire, Bolland (mai 2001) [Concerti da camera] – 103’43
Album de deux disques Ricercar in Eco RIC 130 – Notice (en anglais, français et allemand) de Frédéric de Roos
Antonio Vivaldi : Le quattro stagioni, opus 8 n° 1 à n° 4, RV 269, 315, 293 et 297
I Solisti Aquilani, Daniele Orlando (violon solo et direction)
Enregistré en l’église Sainte-Irène de Catignano (4-6 septembre 2016) – 76’41
Muso mu-028 – Notice (en français, anglais et italien) de Sandro Cappelletto
Antonio Vivaldi : Concerto pour deux violons, cordes et basse continue en sol mineur, RV 517 – Sonates en trio en mi mineur, opus 1 n° 2, RV 67, et en ré majeur, opus 1 n° 6, RV 62 – Concertos pour flûte, hautbois, basson et basse continue en fa majeur, RV 99, en fa majeur, RV 100, et en sol mineur, RV 107 – Concertos pour violon, orgue et cordes en ut mineur, RV 766, et en ut majeur RV 808 – Concerto pour flûte, violon, basson et basse continue en ré mineur, RV 96 – Concerto pour cordes en mi mineur, RV 134
Gwennaëlle Alibert, Clément Geoffroy (clavecins)
Enregistré à l’auditorium des Carmes du CRD de Vannes (27-30 décembre 2016) – 77’29
L’Encelade ECL 1602 – Notice (en français et en anglais) de Gwennaëlle Alibert et Clément Geoffroy
Sélectionné par la rédaction
Antonio Vivaldi : Concertos pour mandoline et cordes en ré majeur, RV 93, et en ut majeur, RV 425 – Concertos pour deux mandolines et cordes en sol majeur, RV 532 [*] – Concerto pour mandoline, violon et cordes en si bémol majeur, RV 548 – Concerto con molti strumenti en ut majeur, RV 558: 2. Andante molto – Concerto pour mandoline, viole d’amour et cordes en ré mineur, RV 540
Vincent Beer-Demander, Fabio Gallucci [*] (mandoline), Pierre-Henri Xuereb (viole d’amour), Le Jardin Musical, Christine Antoine (violon et direction)
Enregistré au Musée du terroir marseillais, Marseille (11-13 mai 2017) – 44’32
Lyrinx LYR 303 – Notice (en français et en anglais) de Lionel Pons
Antonio Vivaldi : Concertos pour flûte en fa majeur «La tempesta di mare», opus 10 n° 1, RV 433, en sol mineur «La notte», opus 10 n° 2, RV 439, en ré majeur «Il gardellino», opus 10 n° 3, RV 428, en sol majeur, opus 10 n° 4, RV 435, en fa majeur, opus 10 n° 5, RV 434, et en sol majeur, opus 10 n° 6, RV 437
Vincent Lucas (flûte), Orchestre de chambre de Toulouse, Gilles Colliard (violon et direction)
Enregistré à l’auditorium de l’Escale, Tournefeuille (25-27 août 2017) – 45’42
Indésens INDE109 (distribué par Socadisc) – Notice (en français et en anglais) de Vincent Bernhardt
Antonio Vivaldi : Concertos pour basson en ut mineur, RV 480, en la mineur, RV 499, en si bémol majeur, RV 502, et en la mineur, RV 497 – Concerto pour hautbois en ut majeur, RV 450 – Concerto pour deux hautbois en ut majeur, RV 534 – Concerto pour hautbois et basson en sol majeur, RV 545
Amy Power (hautbois), Miho Fukui (basson), Ensemble F
Enregistré au Prefectural Lake Sagamiko Exchange Center, Kanagawa (3-5 octobre 2017) – 66’34
Ars Produktion 38 255
«Il Grosso Mogul»
Antonio Vivaldi : Concertos pour violon en ré majeur «Il Grosso Mogul», RV 208a (version originale), et en ré majeur, RV 226 – Concerto en sol majeur «per violino in tromba», RV 311 – Sonates «de Graz» pour violon n° 1 en ut majeur, RV 4, n° 2 en si mineur, RV 37, et n° 5 en mi mineur, RV 17
Johann Georg Pisendel : Concerto pour violon en la mineur: Allegro (revu par Vivaldi)
Musica Alchemica, Lina Tur Bonet (violon et direction)
Enregistré à l’Istituto Italiano di Cultura, Madrid (26 avril 2013) [Sonates] et à l’auditorium de Murcie (1er et 2 mai 2018) – 69’24
Pan Classics PC 10391 – Notice (en allemand, anglais, français et espagnol) d’Olivier Fourés
L’inventaire complet des concertos composés par Antonio Vivaldi (1678-1741) est, on le sait, exceptionnel tant par sa profusion que par sa diversité. Les redécouvertes sont nombreuses depuis quelques années et certains concertos, célèbres à juste titre, sont ainsi constamment revisités et réinterprétés par de nouveaux solistes ou ensembles, propres à chacun donner leur approche de certains morceaux dont les trois mouvements ne dépassent en général guère les dix minutes. Les huit disques présentés ici témoignent assez clairement des résultats plus ou moins convaincants dont on peut bénéficier, certains illustrant toute l’imagination interprétative de certains musiciens dont la réussite dans ce répertoire est patente.
On passera assez rapidement sur les deux premiers disques de cet ensemble dans la mesure où il s’agit de la réédition de deux parutions bien connues, réalisées sous la houlette du flûtiste Frédéric de Roos. Le premier disque, consacré à six concertos pour flûte, rassemble certaines partitions extrêmement célèbres où la virtuosité du soliste éclate à chaque mouvement rapide (l’Allegro d’«Il gardellino»!), Frédéric de Roos charmant qui plus est l’oreille grâce à l’usage de plusieurs types de flûte à bec, certains recélant des timbres particulièrement flatteurs, notamment dans le medium (le dernier mouvement de «La notte»). Les Concerti da camera ne sont pas moins réussis mais on pourra leur préférer l’anthologie jadis publiée chez Teldec, réalisée par Il Giardino Armonico, dont l’esthétique et les partis pris s’avèrent finalement assez complémentaires, avec une plus grande prise de risque et une imagination débordante chez les Italiens que l’on ne retrouve pas ici. Avec de Roos, l’ensemble s’avère plus sage mais aussi souvent plus riche du point de vue harmonique, la version italienne sonnant parfois un peu «petit». Dès le premier mouvement du Concerto RV 99, la flûte s’impose mais le hautbois et le basson (ce dernier toujours excellemment tenu par le virtuose Alain de Rijckere) ne s’en laissent pas compter, participant à la liesse générale. Une référence hier, qui le demeure aujourd’hui sans conteste, parmi d’autres...
Tout nouvel enregistrement des Quatre Saisons ne peut qu’interpeller: tout n’a-t-il pas été dit et fait avec ces quatre concertos qui comptent depuis longtemps parmi les pages les plus populaires de tout le répertoire classique (au sens large)? Daniele Orlando et ses Solisti Aquilani ont justement choisi de ne rien révolutionner et d’interpréter cette musique en la prenant au pied de la lettre, pour ce qu’elle est, sans en rajouter, sans esbroufe inutile (Orlando s’en explique de façon très convaincante dans la notice d’accompagnement), quitte peut-être à en donner une version assez lisse. L’agencement du disque est intéressant: vingt-quatre plages qui font se succéder deux versions des Quatre Saisons aux atmosphères différentes mais au jeu assez similaire en revanche. Dans la première version, certaines options peuvent ne pas plaire: des traits du violon solo excessifs (à partir de 2’ dans l’Allegro ma non molto de L’Eté dans la première version, le mouvement étant beaucoup plus convaincant dans la seconde, à la plage 16), des silences trop longs et une certaine brutalité (dans le même mouvement), un jeu parfois très affecté (l’Allegro débutant L’Automne), un orchestre parfois intrusif (l’Allegro non molto de L’Hiver)... Pour autant, l’ensemble s’écoute avec un réel plaisir, certains mouvements étant réellement magnifiques. On écoutera en priorité ce Presto conclusif de L’Eté où les dynamiques (tant du soliste que de l’orchestre), la place accordée aux silences, l’émergence du son s’avèrent des plus prenants. La différence d’atmosphères, qui guide l’interprétation de Daniele Orlando, n’est pas toujours des plus évidentes, certaines reprises étant moins convaincantes à notre sens que lors de la première interprétation (par exemple, le son des Solisti Aquilani dans l’Adagio - Presto de L’Eté à la plage 17), mais l’exercice est intéressant. Pour autant, ce disque ne bouleverse en rien une discographie surabondante où les références sont légion.
Lorsqu’on lit par exemple la liste des concertos établie par Sylvie Mamy (Vivaldi, Fayard, juin 2011, pages 785 sq.), on est ébloui: violon, violoncelle, basson trompette, hautbois, flûte à bec, viole d’amour... Mais où est le clavecin? Certes, Sylvie Mamy fait référence au Concerto RV 780 mais il s’agit en fait de la retranscription du Concerto RV 546 pour instruments à cordes: le clavecin, pourtant omniprésent dans la musique baroque, ne serait-ce qu’en tant que pilier de la basse continue, n’a fait l’objet d’aucun concerto spécifique de la part de Vivaldi! Gwennaëlle Alibert et Clément Geoffroy suppléent à ce manque en interprétant à deux clavecins des concertos initialement dévolus à d’autres instruments: si l’on pouvait être dubitatif quant à l’idée, et plus encore quant au résultat, force est de constater que ce disque est tout à fait enthousiasmant. Que l’auditeur ne se laisse pas abuser par la grisaille du tableau Marchands de poisson à leur étal de Frans Snyders (1616), car les couleurs sont au contraire bel et bien présentes sur ce disque. L’Allegro conclusif du Concerto RV 517 offre un superbe mariage des timbres, l’écoute du concerto avec deux violons paraissant presque fade après coup: un comble! Le plus réussi est certainement la transcription du Concerto pour flûte, hautbois et violon RV 107, le premier mouvement étant du plus bel effet avant un Largo aux couleurs chaudes et mélancoliques, le troisième mouvement étant plein d’une verve communicative. Saluons également ce mouvement unique du Concerto RV 808, peut-être la première plage à écouter. Si le jeu des deux clavecinistes, dont l’entente est patente à chaque mouvement, les mains de l’un prolongeant celles de l’autre avec un naturel et une dextérité dignes de tous les éloges, est généralement très convaincant, le résultat n’est pas toujours satisfaisant: le Largo du Concerto RV 99 fonctionnant beaucoup mieux avec des cordes, le Concerto RV 766 étant également en deçà de sa version originelle. Pour autant, voilà un essai plus que transformé, témoignant par ailleurs du talent des deux interprètes.
Le travail du critique musical est souvent passionnant mais il peut parfois également être plus qu’ennuyeux. Ce fut le cas à l’écoute de ce disque consacré à des concertos pour mandoline de Vivaldi, mettant en vedettes Vincent Beer-Demander et Fabio Gallucci, qui s’avère être un produit véritablement honteux. Comment un éditeur peut-il accepter de publier un tel enregistrement? Car, écoute après écoute, il faut bien se rendre à l’évidence: rien n’est, ni ne peut être sauvé ici. Les solistes? Des sonorités métalliques horribles (à croire que cela a été enregistré dans une salle de bains) qui se doublent d’un jeu caricatural tant par la vitesse (l’Allegro du Concerto RV 93) que par les traits artificiels, apprêtés et boursouflés (l’Allegro conclusif du Concerto RV 548) qu’ils donnent à tel ou tel mouvement, à tel ou tel passage. A croire que jouer le plus rapidement possible et de façon iconoclaste suffit à «faire baroque»... D’un extrême à l’autre, certains concertos frappent par le manque d’imagination et l’apathie générale (l’Andante du Concerto RV 532): on se pince pour y croire! Côté orchestre, on espérait avoir un peu de réconfort mais on en sera pour ses frais. L’Allegro débutant le Concerto RV 425 est avant tout lisse et mou, les cordes nous faisant entendre un jeu tout en guimauve doublé d’attaques apprêtées, le Largo suivant nous plongeant pour sa part dans un sommeil total tant c’est inintéressant. Accessoirement, pourquoi ne donner que le mouvement lent du splendide Concerto RV 558 et non l’intégralité de l’œuvre? Bref, on l’aura compris: retournez vite aux inaltérables versions d’I Solisiti Veneti avec Ugo Orlandi et Dorina Frati à la mandoline qui, bien qu’enregistrées en juin 1983, n’ont pas perdu une once de musicalité et demeurent un émerveillement à chaque nouvelle écoute (Erato). En l’espèce, soyons clair: un disque (au surplus chichement minuté) à fuir d’urgence et qui, soulignons-le encore une fois, n’aurait, à notre sens, jamais dû être publié.
On connaît bien Vincent Lucas, l’une des deux flûtes solos de l’Orchestre de Paris où il excelle au sein d’une petite harmonie en tous points remarquable. Après plusieurs disques publiés chez Indésens où l’on a par exemple pu l’entendre aussi bien dans Saint-Saëns que dans Poulenc, le voici aux prises avec Antonio Vivaldi. James Galway et Jean-Pierre Rampal hier, Giovanni Antonini ou Héloïse Gaillard ces dernières années: tous les grands noms de la flûte se sont un jour ou l’autre frottés à ces partitions dont certaines sont devenues parmi les plus célèbres du Prêtre roux. Si l’esthétique de Vincent Lucas, instrument moderne aidant à une époque où les instruments d’époque (en tout cas, calqués sur des modèles anciens tout en étant pour beaucoup d’entre eux fabriqués aujourd’hui...), regarde vers le passé, on n’en est pas moins séduit. La technique est bien entendu irréprochable (l’Allegro du Concerto «La tempesta di mare» avec un art consommé du détaché ou l’Allegro conclusif du Concerto «La notte») et le soliste peut ainsi se concentrer uniquement sur l’interprétation en tant que telle. Le jeu est souvent lyrique (écoutez ces suaves sonorités dans le Largo de «La tempesta di mare») et de facture on ne peut plus classique: si le charme opère (le Largo e cantabile du Concerto opus 10 n° 5), on ne viendra pas chercher ici de verve échevelée, encore que la truculence ne soit pas absente de certains passages. Très bien accompagné par l’Orchestre de chambre de Toulouse dirigé du violon par Gilles Colliard, Vincent Lucas joue ces œuvres avec une belle conviction, y compris dans certaines pages méconnues (le Concerto opus 10 n° 6), signant un disque des plus honorables dont on regrettera tout de même le minutage assez chiche, qu’il était pourtant facile de compléter.
La silhouette longiligne de Miho Fukui qui illustre la pochette du disque consacré à plusieurs concertos pour basson et hautbois de Vivaldi ne doit pas tromper: la soliste a du caractère et son jeu en impose! Ce disque, le deuxième volume sur instruments anciens après un premier consacré déjà à plusieurs concertos de Vivaldi, est une réussite de bout en bout. Si le bien connu Concerto RV 480 séduit davantage sous les doigts agiles d’Alberto Grazzi, l’Allegro conclusif est excellent. De manière générale, Fukui développe un jeu où la musicalité prime sur la technique, la vivacité s’affirmant sans jamais brusquerie, ni vitesse caricaturale: écoutez par exemple le dernier mouvement du Concerto RV 497 où, par ailleurs, l’équilibre avec l’orchestre s’avère assez idéal. Il y a de la finesse et de l’esprit chez cette instrumentiste, à n’en pas douter! Mais la hautboïste Amy Power n’est pas en reste. Elle aussi délivre un jeu extrêmement séduisant à l’image du deuxième mouvement du Concerto RV 450, le Concerto pour deux hautbois RV 534 se hissant presqu’au sommet du disque. L’Ensemble F, que nous découvrons avec cette publication, est également à la fête, grâce notamment à des cordes d’une suavité extraordinaire mais qui savent autant soutenir que relayer le discours soliste, participant de fait à une belle réussite collective. Qu’il s’agisse du premier mouvement du Concerto RV 497 où les violons font montre d’une agilité à toute épreuve ou de celui du Concerto RV 545 où la fusion avec les deux solistes s’effectue dans une sorte de frivolité réjouissante, on en redemande! Décidément, après notamment Suzuki dans Bach, le baroque a le vent en poupe au pays du Soleil levant.
Le surnom «Il Grosso Mogul» donné au Concerto RV 208a reste encore un peu mystérieux même s’il semble qu’on l’ait ainsi désigné pour rendre hommage à sa brillance, pareille à celle du diamant «Il Grosso Mogul» découvert au XVIIe siècle et qui pesait, paraît-il, 280 carats. Ayant donné lieu à de multiples interprétations de référence, c’est au tour de la jeune Lina Tur Bonet de s’y frotter. Alors qu’on aurait pu s’attendre à un véritable tourbillon (les photos du livret nous la montrant dans une robe «bohème» avec de grosses chaussures de randonnée témoignant d’une certaine originalité, du moins vestimentaire...), c’est à un jeu assez plat auquel nous avons à faire. L’Allegro introductif se déroule tranquillement mais on n’y trouve guère les accents propres à Vivaldi, ni les sonorités qui font son charme: on restera donc fidèle au superbe Federico Guglielmo (Brilliant Classics) pour ne choisir qu’une référence parmi d’autres. Les deux autres concertos, sans être géniaux, ont au moins deux mérites. D’une part, il s’agit de deux enregistrements en première mondiale, comme quoi le fonds Vivaldi ne demande qu’à être encore exploré et approfondi. D’autre part, Lina Tur Bonet s’y montre sous un jour des plus favorables, notamment dans le Concerto «per violino in tromba» où les sonorités de l’Allegro initial oscillent entre violon et alto («entre cor de chasse et crécelle» estime pour sa part Olivier Fourés dans la notice d’accompagnement, toujours instructive sous sa plume...), le dernier mouvement prenant des accents râpeux et rustiques qui conviennent très bien à la partition, le mouvement lent (un Sempre pianissimo de moins de deux minutes) étant à lui seul un petit ravissement. C’est également le mouvement lent, un Largo, qui nous séduit le plus dans le Concerto RV 226, également enregistré ici pour la première fois. Les trois Sonates «de Graz» sont d’un intérêt moindre encore que l’Allegro concluant la Sonate RV 4, bénéficiant d’un rythme obsédant, soit dansant à souhait. La Sonate RV 37 témoigne pour sa part de la dextérité et de la souplesse d’articulation de Lina Tur Bonet (les deux mouvements pairs), qui signe là un disque de très belle facture.
Le site de l’ensemble I Solisti Aquilani
Le site de Daniele Orlando
Le site de Vincent Beer-Demander
Le site de Fabio Gallucci
Le site du Jardin Musical
Le site de l’Orchestre de chambre de Toulouse
Le site de Gilles Colliard
Le site de Lina Tur Bonet et de l’ensemble Musica Alchemica
Sébastien Gauthier
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