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04/17/2019 La Grande-Duchesse de Gérolstein Avec les contributions de Coline Pesnot, Stéphan Etcharry, Jean-Claude Yon, Jean-Christophe Keck, Peter Hawig, Jean-Paul Bled, Brigitte Prost, Louis Bilodeau, Patrick Besnier, Chantal Cazaux, Didier van Moere et Olivia Pfender
L’Avant-Scène Opéra n° 309 – 126 pages – 28 euros
A l’occasion du bicentenaire de la naissance de Jacques Offenbach (1819-1880), son opéra-bouffe La Grande-Duchesse de Gérolstein, composé pour l’Exposition universelle de 1867 et créé au Théâtre des Variétés de Paris le 12 avril, fait son entrée dans la collection de L’Avant-Scène Opéra déjà riche de cinq titres majeurs offenbachiens.
Avec son livret farfelu mais formidablement ficelé signé Meilhac et Halévy, La Grande-Duchesse de Gérolstein, créé trois ans avant l’effondrement du Second-Empire, dut à sa créatrice Hortense Schneider un succès qui ne s’est jamais estompé. Le guide d’écoute rédigé par Stéphan Etcharry est fondé sur l’édition critique de Jean Christophe Keck de la version de Paris du livret. Lequel Keck détaille son édition critique publiée par Boosey & Hawkes/Bote & Bock, revenant sur les différences entre la partition originale de la création parisienne et la version créée Vienne à peine un mois plus tard. Autre spécialiste historien du compositeur, Jean-Claude Yon remet l’œuvre en perspective du contexte de sa création en pleine Exposition universelle de 1867, à l’apogée du règne de Napoléon III et celle d’Offenbach. La création à Vienne, deuxième capitale offenbachienne, de Die Grossherzogin von Gerolstein est racontée par Peter Hawig, spécialiste allemand de l’histoire du Second Empire, et sont évoqués en plusieurs articles les origines, plutôt les inspirations, du fantaisiste Duché de Gerolstein, qui va chercher ses clefs dans l’histoire de l’Europe du XIXe siècle, et les grandes interprètes de l’œuvre ayant succédé à Hortense Schneider, dans un article mentionnant à peine Régine Crespin, la très grande interprète contemporaine, au profit des chanteuses beaucoup moins convaincantes dans ce rôle que sont Felicity Lott et Anne Sofie von Otter.
La disco-vidéographie de Didier van Moere remet les pendules à l’heure, accordant sa juste place à la version réalisée pour le disque en 1976 et pour le Capitole de Toulouse par Michel Plasson et Robert Dhéry en 1979, avec Crespin et Vanzo/Burles.
On rappelle que désormais cette revue s’est doté d’un prolongement électronique consultable au travers d’une application ASOpéra (disponible sur Apple Store ou Google Play), permettant via un smartphone d’avoir accès à des contenus supplémentaires tels des extraits audio illustrant les exemples musicaux du guide d’écoute et des comptes rendus complets des CD, DVD et livres recommandés dans le numéro. Enfin, un Offenbach, mode d’emploi rédigé par Louis Bilodeau enrichira la collection en septembre 2019.
Olivier Brunel
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