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09/12/2018
«Mémoire et Cinéma»
John Williams : Schindler’s List: Thème
Mark Warshawsky : Oyfn Pripetshik
Nicolas Piovani : La vita è bella: Thème
Musique traditionnelle : Yiddish Mame (arrangement Dov Seltzer)
Abe Ellstein : Yidl mitn Fidl
Jerry Bock : Un violon sur le toit: Thème et «Ah! Si j’étais riche!» (arrangement John Williams)
Michel Legrand : Papa, can you hear me? – A piece of sky (arrangements John Williams)
George Delerue : La Passante du Sans-Souci: Thème – Le Concerto de l’Adieu
Philippe Sarde : La Vie devant soi: Thème
Alfred Newman : Le Journal d’Anne Frank: Suite
Ernest Gold : Exodus: Suite
James Newton Howard : Les Insurgés: Suite

Isabelle Durin (violon), Michaël Ertzscheid (piano)
Enregistré à la Maison de l’Orchestre national d’Ile-de-France, Alfortville (mars 2017) – 68’58
Paraty 917154 (distribué par Harmonia mundi) – Notice (en français et en anglais) d’Isabelle Durin





Avant tout, lorsque l’on découvre cet enregistrement, on est immédiatement séduit pas le son, la phrase, la couleur et la souplesse d’Isabelle Durin. On ne la quitte plus... on s’abandonne à goûter du beau, du très beau violon.


Isabelle Durin joue exactement comme elle le veut, ses moyens le lui permettent. Le bon goût et l’élégance s’expriment par une sonorité chaude, des démanchés très expressifs, des respirations idéales et des graves ambrés qui évoquent l’alto (c’est un compliment...), comme un chant permanent, celui de l’âme juive.


Devenues classiques, les grandes pages orchestrales de John Williams, Michel Legrand, George Delerue, notamment, sont anthologiques. Ici, elles se font intimes; on quitte le Technicolor pour entrer dans l’univers plus intérieur de la musique de chambre. La présence proche des deux interprètes est palpable et le propos cinématographique est transcendé. L’immense travail de transcription auquel se sont livrés Isabelle Durin et Mickael Ertzscheid nous plonge alors dans la sobriété et l’émotion pure.


Loin d’être un simple accompagnateur, Michaël Ertzscheid est un partenaire complice. Il propose, suit, dialogue, écoute, met en lumière et trouve un remarquable équilibre dans la dynamique et l’expression.


Musicienne très cultivée, ce qui ne gâte rien, Isabelle Durin signe un livret passionnant que la critique se gardera de commenter ou de paraphraser. Sa lecture éclairera l’auditeur au fil des titres. On retiendra une phrase, lorsque que la violoniste aborde la rencontre d’un compositeur et d’un réalisateur: «leurs esprits féconds se reconnaissent d’emblée pour fusionner et recréer cette alchimie mystérieuse qui lie deux êtres et donne naissance à un chef-d’œuvre».


C’est l’impression que l’on ressent à l’écoute de ce remarquable enregistrement.


Christian Lorandin

 

 

 

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