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09/15/2017 Richard Heuberger : Der Opernball (arrangement Rudolf Kühn)
Helen Mané (Angèle), Harald Serafin (Paul), Mária Tiboldi (Marguerite), Maurice Besançon (Georges), Tatiana Ivanov (Palmira), Heinz Erhardt (Caesare), Christiane Schröder (Hortense), Uwe Friedrichsen (Henri), Beate Hasenau (Feodora), Martin Jente (Philipp), Benno Hoffmann (Jean), Elfie Fiegert (Claudine), Chesterina Sim Zecha (Brigitte), Ernst Stankovski (Toulouse-Lautrec), Karin Heske (Modèle), Graunke Symphony Orchestra, Willy Mattes (direction musicale), Eugen York (mise en scène, réalisation), William Milié (chorégraphie), Helga Pinnow-Stadelmann (costumes), Gerd Krauss (décors)
Enregistré en 1970 – 100’
DVD Arthaus Musik 109307 – Son: PCM Stereo – Image 4:3 – Region Code: 0 – Sous-titres en allemand, anglais et français
Sélectionné par la rédaction
Le Bal de l’Opéra de Richard Heuberger (1850-1914), son seul succès durable, restera à jamais célèbre pour son air «Gehen wir ins Chambre séparée», repris à l’envi tout au long de l’œuvre. C’est cependant une opérette viennoise créée en 1898 à l’intrigue très bien ficelée dont ce film réalisé pour la télévision allemande d’après une représentation munichoise donne une représentation très vivante et magnifiquement interprétée.
L’intrigue, qui se déroule à Paris, parallèlement dans un appartement bourgeois et au bal de l’Opéra, combine celles de Così fan tutte et de La Chauve-souris! A grand renfort de dominos, de cabinets particuliers, de complicité de soubrette, trois couples sont mis à l’épreuve de la fidélité. L’ensemble est introduit et se conclut habilement avec deux fins possibles, l’heureuse et la tragique, par le peintre Toulouse-Lautrec qui raconte l’histoire à un de ses modèles tout en la peignant.
Deux films au moins existent du Bal de l’Opéra réalisés en 1956 par Ernst Marischka et en 1970 par Géza von Bolváry avec seulement des extraits de la partition. Celui d’Unitel filmé en studio en 1970 à Munich est une réalisation musicale complète qui bénéficie d’une distribution de chanteurs spécialisés, dont le célèbre Harald Serafin, Kammersänger autrichien qui a dirigé le festival d’opérettes viennoises de Mörbisch. On y distingue aussi Heinz Erhardt (Caesare) et Christiane Schröder (Hortense). Tous sont excellents acteurs rompus au style des dialogues parlés et des couplets.
Le spectacle est très vivant et coloré dans une mise en scène d’Eugen York, adaptée pour la télévision avec Reinhold Brandes, dans des décors un peu conventionnels mais des costumes d’une belle et une chorégraphie parfaite de William Milié. Le seul reproche à faire à cet enregistrement, outre l’absence de plaquette explicative avec le DVD, est le mauvais play-back qui en gâche un peu la crédibilité. Mais c’est un excellent divertissement, un véritable bain de bonne humeur parfaitement dirigé par Willy Mattes.
Olivier Brunel
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