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06/26/2016
Wolfgang Amadeus Mozart : Requiem en ré mineur, K. 626
Edith Mathis (soprano), Trudeliese Schmidt (mezzo), Peter Schreier (ténor), Gwynne Howell (basse), Chor des Bayerischen Rundfunks, Jürgen Schulz (chef de chœur), Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Sir Colin Davis (direction), Hugo Käch (réalisation)
Enregistré en public à la Herkulessaal, Munich (1984) – 60’
Blu-ray Arthaus Musik/Monarda Arts 109180 – Son PCM Stereo – Format NTSC 16:9 – Region Code 0 – Notice trilingue (anglais, français et allemand) de Volkmar Fischer





La réédition au format Blu-ray de ce DVD par Arthaus Musik nous permet d’avoir entre les mains un concert dont on connaît depuis longtemps l’existence, celui-ci ayant déjà fait l’objet d’une publication chez RM Arts voilà quelques années.


Dans la sobre Herkulessaal de Munich, Sir Colin Davis dirigeait alors le Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), qu’il a eu l’occasion d’enregistrer à plusieurs reprises pour le disque, en dernier lieu dans la série LSO Live. Mais, sauf erreur, c’est le seul témoignage filmé du chef anglais dans cette œuvre. L’image de ce concert capté en 1984 date: le grain est assez mauvais (au début et dans les vues d’ensemble notamment) et souffre d’un halo qui s’avère plus ou moins présent, le report en Blu-ray n’ayant pas vraiment permis d’améliorer la définition. Les caméras de Hugo Käch captent l’essentiel mais la réalisation est plutôt conventionnelle. On voit alterner les plans sur le chef, sur les solistes, sur le chœur (avec d’ailleurs quelques problèmes de netteté de l’image de temps à autre) et sur certains pupitres mais l’ensemble ne suscite guère d’intérêt; tout au plus remarquera-t-on le plan intéressant sur les contrebasses dans le «Dies irae» (à 10’40) mais ce sera bien le seul angle un tant soit peu original.


Sur le plan musical, on a ici affaire à une interprétation traditionnelle et assez volontiers spectaculaire, celle-ci n’ayant pas semblé vouloir prendre en compte les nouvelles options choisies par exemple par Nikolaus Harnoncourt trois ans plus tôt lors d’un concert filmé cette fois-ci à Vienne. Pour l’avoir vu lors de quelques concerts donnés vers la fin de sa vie, on avait oublié le geste presque outrancier de Sir Colin Davis (certains départs) dont le visage s’illumine, se tord ou souffre selon le passage voulu: regardez-le dans le «Dies irae» ou dans le «Lacrymosa»! La baguette du chef, dotée d’une souplesse impressionnante, guide un Orchestre symphonique de la Radio bavaroise classique dans son jeu mais qui n’impressionne guère et qui s’avère même parfois pesant (le «Confutatis» en particulier). Le chœur est assez bon même si on l’entend un peu criard dans le « Rex tremendae ». Côté solistes, le quatuor est des plus solides (n’oublions pas qu’Edith Mathis a chanté la partie de soprano du Requiem à de très nombreuses reprises, notamment dans la célébrissime version dirigée par Böhm chez Deutsche Grammophon), même s’il est dominé par l’impeccable Peter Schreier, qui illumine à lui seul le «Tuba mirum». A titre anecdotique peut-être, mais témoignant d’une réalisation qui aurait mérité d’être un peu plus soignée, regrettons les fautes d’orthographe sur le prénom de la mezzo, qui s’écrit Trudeliese Schmidt et non Trudelise comme on peut le lire à l’intérieur de la notice et sur la quatrième de couverture.


Sébastien Gauthier

 

 

 

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