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05/21/2016 Carl Michael Ziehrer : Die Landstreicher Daniel Behle (Roland), Thomas DeWald (August Fliederbusch), Maria Leyer (Berta Fliederbusch), Karl Fäth (Gratwohl), Anneli Pfeffer (Anna Gratwohl), Boris Leisenheimer (Rudi von Muggenheim), Dominik Wortig (Mucki von Rodenstein), Caroline Stein (Mimi Cagliari), Kay Stiefermann (Kampel), Espen Fegran (Prince Adolar Gilka), Arndt Schumacher (Leitgeb), WDR Rundfundchor und Funkhausorchester Köln, Philipp Ahmann (chef de chœur), Helmuth Froschauer (direction)
Enregistré à la salle Klaus von Bismarck de la WDR, Cologne (20-28 février 2008) – 56’
Capriccio C5261 – Notice en allemand et anglais
Must de ConcertoNet
L’autocontrainte est telle que l’on se sentirait presque coupable d’avoir à donner la note maximale à un enregistrement dédié à un genre si sous-estimé: l’opérette. Pour autant, dans cet enregistrement des Vagabonds de Carl Michael Ziehrer (1843-1922), tout n’appelle que des éloges. On pourra évidemment se gausser d’un compositeur viennois, épigone des Strauss, à la muse qui ne recherche ni l’originalité ni la subtilité, mais qui possède un incontestable abattage, irrésistible et sans temps morts. Ce n’est pas pour rien que ce compositeur fait régulièrement les délices des concerts du nouvel an à Vienne (voir par exemple en 2016 ), comme autant de bulles de champagne à savourer en ces occasions festives.
Composée en 1899, Les Vagabonds est la huitième opérette de son auteur parmi une vingtaine écrite entre 1866 et 1920. Avec cette pépite de légèreté, joyeuse et enlevée, on perçoit le talent d’un homme qui passera sa longue carrière dans l’ombre des Strauss. Si Ziehrer ne lésine pas sur les effets, on ne trouve ici aucune vulgarité, mais bien plutôt une sucrerie à laquelle on ne saurait résister. Il faut dire que le plateau vocal réuni connaît son sujet et nous emporte comme un seul homme dans ce tourbillon de bonne humeur sans prétention. L’excellent Chœur de la WDR de Cologne n’est pas en reste avec une précision et une justesse des grands soirs – hormis le désopilant chœur de célébration des amoureux au premier acte, volontairement massacré – tandis que la baguette de Helmuth Froschauer ne se pose pas de questions et avance, sûre et avisée. On s’étonnera seulement que Capriccio ait mis pas moins de huit ans pour éditer cet enregistrement réalisé en 2008. De quoi, désormais, contribuer à réhabiliter une partie de l’œuvre méconnu de Ziehrer (pour un compte rendu en anglais sur notre site).
Florent Coudeyrat
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