About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

05/08/2016
«Mendelssohn in Birmingham, Volume 4»
Felix Mendelssohn : Concerto pour violon n° 2 en mi mineur, Opus 64 – A Midsummer Night’s Dream, Opus 61

Rhian Lois (soprano I), Keri Fuge (soprano II), Jennifer Pike (violon), CBSO Youth Chorus, Julian Wilkins (chef de chœur), City of Birmingham Symphony Orchestra, Edward Gardner (direction)
Enregistré au Town Hall, Birmingham (13-14 juillet 2015) – 67’57
SACD Chandos CHSA 5151 – Notice en anglais, allemand et français


 Sélectionné par la rédaction





Avec la parution en 2015 du troisième volume consacré au cycle «Mendelssohn à Birmingham», on pensait achevée la série dirigée par l’excellent Edward Gardner. Le chef britannique choisit cette fois d’aller au-delà des seules symphonies pour explorer plus avant des chefs-d’œuvre bien connus du maître de Leipzig, tous deux composés sur la fin de sa vie. Toujours inspiré par Shakespeare, Mendelssohn remit en effet sur le métier la composition de la musique de scène du Songe d’une nuit d’été en 1843, près de vingt ans après en avoir écrit la splendide Ouverture (1826). Gardner s’empare de ce petit bijou étincelant en un geste qui exalte la vivacité rythmique et les contrastes, en évitant soigneusement toute dureté. La souplesse admirable des transitions s’appuie sur une absence de vibrato et de sentimentalisme qui sied parfaitement à cette œuvre, adoptant des variations de tempo surprenantes, nerveuses et excitantes par endroit. C’est avant tout à un festival de couleurs que nous convie Gardner, très inspiré ici.


Une même optique coloriste est adoptée dans le Second Concerto pour violon (1844) évacuant toute la fougue et la virtuosité souvent associée à ce pilier du répertoire. Il faut sans doute un peu de temps pour s’habituer à cette lecture posée et réfléchie, afin de bénéficier de tous ces atours poétiques. Si le tempo est globalement plus lent par rapport au Songe d’une nuit d’été, il ne sacrifie en rien à l’élan narratif, portant d’une élégance constante ce qui apparait ici comme une symphonie avec violon obligé. Jennifer Pike (née en 1989) ne cherche ainsi jamais à se mettre en avant, offrant une réelle tendresse, presque mélancolique au deuxième mouvement. Le tout dernier est plus inégal, même si l’on se délecte à nouveau de l’exaltation des couleurs, évacuant toute gaité naïve.


En conclusion, un très beau disque qui renouvelle notre écoute de ces chefs-d’œuvre bien connus. On attend la suite – les oratorios? – avec impatience.


Florent Coudeyrat

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com