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01/16/2016
Franz Schubert : Die Schöne Müllerin, D. 795
Pavol Breslik (ténor), Amir Katz (piano)
Enregistré à Grünwald (11-15 septembre 2014) – 68’15
Orfeo C 737 151 A
 Sélectionné par la rédaction
Pour La Belle Meunière, même en se limitant aux enregistrements de studio, la concurrence est rude. Le ténor slovène Pavol Breslik et le pianiste israélien Amir Katz se mesurent à de très sérieuses références mais leur enregistrement réalisé en 2014 après qu’ils l’ont chanté dans de nombreuses salles de concert, dont l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille, est une vraie réussite et tout à fait recommandable.
La prononciation allemande du ténor est irréprochable, son approche du texte a la simplicité voulue, la naïveté nécessaire au récit de ces amours malheureuses, sans pathos excessif, et à aucun moment il ne sort des limites de la mezza voce pour exhiber des moyens de chanteur d’opéra. La continuité du discours est impeccable avec beaucoup d’expression dans les lieder paroxystiques que sont «Undeguld», «Der Jäger» et «Mein!» et beaucoup de pudeur dans ceux qui sont plus expressifs («Morgengruss», «Die liebe Farbe», «Tränenregen»). La fin du cycle est d’une très belle retenue: Breslik s’efface devant l’œuvre, laisse parler le meunier puis le ruisseau et communique sans artifice la douleur de la situation.
Amir Katz est un accompagnateur idéal, apportant un soutien constant, fournissant les couleurs, les climats, les bruits du ruisseau, du moulin et parfaitement en accord avec l’option de simplicité du chanteur. Un bel enregistrement qui trouve sa place dans les références actuelles du cycle.
Olivier Brunel
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