About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

01/09/2016
Franz Schubert : Symphonies n° 1 en ré majeur, D. 82, n° 3 en ré majeur, D. 200, et n° 4 en ut mineur, D. 417
DeFilharmonie, Philippe Herreweghe (direction)
Enregistré au Campus des Arts international deSingel, Anvers (26-29 juin 2014) – 92’
Album de deux disques Phi LPH 019 (distribué par Outhere) – Notice (en anglais, français, allemand et néerlandais) de Xavier Hascher


 Sélectionné par la rédaction





Lorsqu’il a créé sa propre marque, Phi, Philippe Herreweghe souhaitait avant tout enregistrer de grandes œuvres chorales en recourant notamment à ses partenaires privilégiés que sont le Collegium vocale de Gand et l’Orchestre des Champs-Elysées. Le présent ensemble de deux disques, consacré à trois symphonies de Schubert, démontre, s’il en était besoin, qu’il souhaite également revenir à un répertoire orchestral qui lui est cher, son autonomie artistique lui permettant de remettre sur le métier un ouvrage qu’il a pourtant depuis longtemps défriché.


Avec la Neuvième Symphonie «La Grande», le chef flamand avait semblé commencer une intégrale des Symphonies de Schubert chez Pentatone dont le volume suivant (qui rassemblait les Sixième et Huitième «Inachevée») avait reçu un excellent accueil voir dans nos colonnes. C’est donc chez Phi que l’aventure semble reprendre avec une première livraison tout à fait remarquable. Pourtant, le début de l’Adagio de la Première Symphonie heurte quelque peu l’oreille compte tenu de son caractère abrupt, très vif, trop vif même, à mille lieues des entrées plus classiques auxquelles nous pouvons être habitués. Néanmoins, passé ce premier moment de surprise – d’aucuns diront «de stupeur» –, on est totalement pris par cette fraîcheur et cet élan qui rendent pleinement justice à l’œuvre d’un tout jeune compositeur. Jouée par un orchestre d’une finesse irréprochable (les bois dans le troisième mouvement!), la Première combine ici l’assurance du génie avec les débordements propres à l’audace du jeune Franz; on regrette seulement la fin de l’Allegro vivace, un rien trop précipitée.


Plus affirmée, la Troisième Symphonie bénéficie également d’une interprétation enthousiasmante, le motif célèbre de la clarinette au début de l’Allegro con brio étant joué ici avec une spontanéité que l’on ne retrouve guère, dans une autre genre bien évidemment, que chez Carlos Kleiber avec Vienne (Deutsche Grammophon). Avec une façon de ne pas y toucher, Herreweghe impose une direction aérienne qui, sans jamais être précipitée, ravive les couleurs et convainc de la première à la dernière note. La Quatrième constitue une réussite comparable en raison notamment de bois en état de grâce (la finesse du basson dans le premier mouvement à 6’40, leur entrée on ne peut plus lyrique dans le deuxième mouvement à 2’40) et d’un équilibre parfait avec les cordes.


On attend donc avec impatience la fin de cette intégrale qui, si elle se hisse au même niveau, devrait sans conteste figurer parmi les références de ces dernières années. Dernière chose: notons encore une fois la qualité irréprochable de la notice accompagnant ces deux disques qui contribue à la qualité globale de l’ensemble.


Sébastien Gauthier

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com