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08/19/2015 Franz Lehár: Der Zarewitsch Tiberius Simu (Der Zarewitsch), Harald Serafin (Der Grossfürst), Alexandra Reinprecht (Sonja), Marko Kathol (Iwan), Sieglinde Feldhofer (Mascha), Ciro de Luca (Bordolo), Ballett der Seefestspiele Mörbisch, Chor der Seefestspiele Mörbisch, Wolfdieter Maurer (chef de chœur), Festival Orchester Mörbisch, Rudolf Bibl (direction musicale), Peter Lund (mise en scène), Giorgio Madia (chorégraphie), Rolf Langenfass (décors, costumes), Kurt Pongratz (réalisation)
Enregistré en public à Mörbisch (2010) – 150’
VideoLand Klassik VLMD017 – Son Stereo Dolby Digital – Format 16:9 – Region Code: 0 – Notice en anglais, espagnol, français, italien et allemand
Sélectionné par la rédaction
Si l’on en croit les archives des Seefestspiele de Mörbisch, cette production du festival 2010 du Tsarévitch de Franz Lehár était une première pour cette manifestation autrichienne consacrée à l’opérette. C’est pourtant une œuvre idéale pour la grande scène sur le lac Neusiedler ici parfaitement exploitée par le metteur en scène Peter Lund.
Der Zarewitsch, créé au Metropol-Theater de Berlin en 1927, est une des opérettes à grand succès composées sur mesure par Lehár pour son ami le ténor Richard Tauber. L’intrigue, partiellement inspirée par l’histoire d’Alexis Petrovitch, fils aîné de Pierre Le Grand, est assez invraisemblable pour réunir tous les ingrédients d’une bonne opérette et Peter Lund y a ajoute quelques modifications comme de translater l’acte italien à Venise (au lieu de Naples), ce qui permet l’indispensable part de théâtre parlé et de dialogues actualisés qui enchantent toujours le public. Pas d’excès de chorégraphie, le ballet du premier acte, la Fête tzigane, est parfaitement réglé par Giorgio Marda. Décors et costumes sont sobres et appropriés, sur le plan du théâtre il s’agit plutôt d’un bon cru de Mörbisch am See.
Musicalement aussi, avec un orchestre tour à tour enjoué et romantique sous la direction de Wolfdieter Maurer. La distribution est bien équilibrée. Alexandra Reinprecht est plus à l’aise et maîtrise mieux son vibrato que dans sa Rosalinde de La Chauve-Souris de 2012 dans le rôle plus simple de Sonja. Tiberius Simu est un bon ténor aux moyens vocaux tout à fait appropriés même si son «Tauberlied» – ici le Wolgalied «Allein, wieder allein» – manque un peu du nerf et du charme nécessaires. Il a le physique idéal du jeune premier et il est regrettable que le metteur en scène n’ait pas obtenu de lui plus de relief scénique. Le couple Iwan/Mascha, les comiques de l’histoire, est parfaitement tenu et chanté par Marko Kathol et Sieglinde Feldhofer. Et on retrouve avec plaisir le vétéran et intendant du festival, Harald Serafin, dans le rôle parlé du Grand-Duc.
Cette version en public constitue une bonne alternative au film réalisé en studio en 1973 pour Unitel par Arthur Maria Rabenalt avec une excellente distribution dont le couple vedette est Teresa Stratas/Wieslaw Ochman (DVD Deutsche Grammophon).
Olivier Brunel
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