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08/18/2015
Johann Strauss: Die Fledermaus
Herbert Lippert (Gabriel von Eisenstein), Alexandra Reinprecht (Rosalinde), Daniela Fally (Adele), Daniela Lehner (Ida), Daniel Serafin (Dr. Falke), Zoryana Kushpler (Prinz Orlofsky), Angus Wood (Alfred), Harald Serafin (Frank), Helmuth Lohner (Frosch), Gernot Heinrich (Dr. Blind), Fedir Hubachov (Iwan), Chor, Ballett und Statisterie der Seefestspiele Mörbisch, Festival Orchester Mörbisch, Manfred Mayrhofer (direction musicale), Helmuth Lohner (mise en scène), Giorgio Madia (chorégraphie), Amra Buchbinder (décors et costumes), Friedrich Rom (lumières)
Enregistré en public à Mörbisch am See (2012) – 135’
VideoLand Klassik VLMD019 – Son Stereo Dolby Digital 5.0 – Format 16:9 – Region Code: 0 – Livret en anglais





Troisième production de La Chauve-Souris de Johann Strauss dans l’histoire des Seefestspiele de Mörbisch, la mise en scène en était confiée en 1982 à Helmuth Lohner, un habitué de cette scène autrichienne.


On ne reprochera certainement pas à ce merveilleux comédien de s’être réservé le rôle parlé de Frosch, l’ivrogne gardien de la prison, qu’il joue admirablement et dont la part traditionnelle d’improvisation sur des sujets d’actualité est très spirituelle. Pas plus que l’on ne reprochera à l’intendant du festival, Harald Serafin, de se réserver la part du lion en jouant Frank/Chevalier Chagrin, le directeur de la prison. Il y a chez lui un tel professionnalisme de la scène, un tel talent et un immense coefficient de sympathie qui éclipse absolument tout le reste.


La production est plutôt sage, les costumes assez laids. Le travers de Mörbisch est d’ajouter des chorégraphies qui peut-être pour le spectateur du festival constituent un plaisir supplémentaire mais jamais pour le spectateur du film. Celle réalisée par Giorgio Madia pour cette Fledermaus est extravagante et inutile, notamment le carnaval sur l’Ouverture, qui n’a jamais parue aussi longue. Elle permet d’allonger le spectacle et d’y ajouter trois pièces des Strauss père (Furioso-Polka) et fils (Sous le tonnerre et les éclairs, Tik-Tak-Polka).


Le relatif point faible de ce spectacle est la distribution car hormis l’excellente Adele de Daniela Fally, qui a le profil vocal idéal et un abattage formidable, on reste un peu sur sa faim. L’Eisenstein de Herbert Lippert peine à phraser, la Rosalinde d’Alexandra Reinprecht est gênée aux entournures autant dans sa csárdás que dans l’air de la prison, Blind (Gernot Heinrich) est un peu pâlot, Falke (Daniel Serafin) pourrait être plus drôle. Zoriana Kushpler (Orlofsky) et Alfred (Angus Wood) ont le profil vocal exact mais bénéficient bien de l’amplification par microphones. Manfred Mayrhofer dirige l’ensemble avec charme et style.


Olivier Brunel

 

 

 

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