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06/13/2015
«Bach Transcriptions»
Johann Sebastian Bach : Toccata, Adagio et Fugue en ut, BWV 564 – Toccata et Fugue en ré mineur, BWV 565 – Dix Préludes de choral, BWV 615, BWV 617, BWV 637, BWV 639, BWV 645, BWV 659, BWV 665, BWV 667, BWV 705 et BWV 734 (transcriptions Ferruccio Busoni) – Der Fantasia contrappuntistica kleine Ausgabe: Prélude de choral – Prélude et Fugue en ré, BWV 532 – Capriccio sopra la lontananza del suo fratello dilettissimo, BWV 992 – Fantaisie en ut mineur, BWV 906 – Adagio en sol, BWV 968 – Fugue en ut mineur, BWV 906a – Canon «Floh-Sprung» – Das Calvarium (fragment) – «Das musikalische Opfer», BWV 1079: Variations canoniques et Fugue (transcriptions Busoni) – Improvisation sur le Choral «Wie wohl ist mir, o Freund der Seelen» (arrangement Groschopp) – Choral «In dulci jubilo», BWV 751 – Sonate pour flûte et clavecin, BWV 1031: Sicilienne (transcriptions Michael von Zadora) – Cantate «Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd», BWV 208: «Schafe können sicher weiden» (transcription Egon Petri)
Anna Weiss-Busoni : Polka de salon «Ferruccio», opus 9

Holger Groschopp (piano)
Enregistré au Studio Gärtnerstrasse, Berlin (17-20 mai 2011) – 124’15
Double album Capriccio C 5198 – Notice de présentation en allemand et anglais


 Sélectionné par la rédaction





«Busoni. Transcriptions of Works by Bach and Brahms»
Johann Sebastian Bach : Partita pour violon seul n° 2, BWV 1004: Chaconne – Toccata, Adagio et Fugue en ut, BWV 564 – Cinq Préludes de choral, BWV 599, BWV 615, BWV 639, BWV 645 et BWV 734 (transcriptions Busoni) – Cantate «Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd», BWV 208: «Schafe können sicher weiden» (transcription Petri)
Johannes Brahms : Trois Préludes de choral, opus 122 n° 4, n° 5 et n° 9 (transcription Busoni)

David Theodor Schmidt (piano)
Enregistré au Schloss Britz, Berlin (2-5 décembre 2013) – 59’37
Profil Hänssler PH14005 – Notice de présentation en allemand et anglais





«Liszt. Complete Piano Music 39»
Johann Sebastian Bach : Fantaisie et Fugue en sol mineur, BWV 542 – Six Préludes et Fugues, BWV 543 à BWV 548 (transcriptions Franz Liszt)

Suzanne Husson (piano)
Enregistré au studio Ernest Ansermet, Radio Suisse Romande, Genève (28-30 mai 2014) – 70’42
Naxos 8.573390 – Notice de présentation en allemand et anglais





L’art de la transcription pianistique a connu de nombreux maîtres. Mais, en ce qui concerne la musique de Johann Sebastian Bach (1685-1750), il est difficile de nier que les partitions laissées par Ferruccio Busoni (1866-1924) atteignent une forme d’idéal. Deux pianistes s’y confrontent.


David Theodor Schmidt (né en 1982), d’abord, qui confirme avec ce disque l’impression laissée en concert. Le natif d’Erlangen domine notamment la Chaconne, de la tête et des épaules... et à deux mains. La force de la frappe ne néglige pas les nuances et, tout comme dans la Toccata, Adagio et Fugue, BWV 564, permet de polir la sonorité voulue par Busoni dans un métal brillant qui donne de la lumière au clavier. La sélection de préludes de choral démontre les mêmes qualités, mais l’interprétation – très propre – est probablement trop neutre dans l’expressivité. Un pianiste plus à l’aise dans la rigueur que dans l’émotion, comme le confirment les quatre partitions de Bach transcrites par Brahms et Petri – qui ne convainquent pas pleinement.


Aucune réserve à formuler, en revanche, sur le double album de Holger Groschopp (né en 1964), qui livre également un Bach sonore et brillant (et enregistré dans une belle acoustique) mais lui apporte davantage de caractère et de maturité que Schmidt. Davantage de fantaisie aussi, dans la Toccata en do majeur – et une émotion parfaitement dosée dans la sculpturale fugue finale. On apprécie surtout l’équilibre idéal entre la profondeur et la finesse, ainsi que la densité sans ostentation. Porté par une tension continue, un poignet impeccable et un superbe mélange de nuances et de droiture, le Prélude de la Fantasia contrappuntistica et le Caprice sur le départ de son frère bien-aimé offrent une admirable interprétation de ces transcriptions – parmi les plus belles de Busoni. Groschopp ajoute même, dans la Fantaisie BWV 906 et la Fugue BWV 906a, une joie presque frénétique et du cœur, battant follement. Un interprète qui exprime son amour pour ce répertoire, et un artiste si talentueux qu’il livre sa propre improvisation sur le choral de Bach Wie wohl ist mir, o Freund der Seelen. Ainsi que d’autres transcriptions de Bach – par Michael von Zadora (1882-1946) et Egon Petri (1881-1962) –, et même le tout premier enregistrement de la (peu intéressante) polka de salon composée par Anna Weiss-Busoni (1833-1909) et intitulée Ferruccio en hommage à son fils.


Dans le même temps, la parution du volume 39 de la monumentale intégrale Liszt de Naxos est une bonne manière de mesurer le génie de transcripteur de Busoni, tant le Bach de Franz Liszt (1811-1886) paraît par moments presque terne dans son caractère littéral – que ce soit dans les six Préludes et Fugues pour orgue ou dans la Fantaisie et Fugue en sol mineur. La pianiste Suzanne Husson (née en 1943) lui offre un toucher clair, d’une netteté rarement prise en défaut, mais qui manque de puissance et parfois de précision. Ce Liszt-là n’est certainement pas le plus marquant.


Le site de David Theodor Schmidt
Le site de Suzanne Husson


Gilles d’Heyres

 

 

 

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