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05/05/2015
Felix Woyrsch : Symphonie n°3 en mi bémol majeur, opus 70 – Drei Böcklin-Phantasien, opus 53
Oldenburgisches Staatsorchester, Thomas Dorsch (direction)
Enregistré au Grosser Sendesaal du Landesfunkhaus de Hanovre (20-21 mars 2013) – 60’11
CPO 777 923-2 – Notice en anglais et en allemand





Trois ans après avoir consacré un premier disque à la musique orchestrale de Felix Woyrsch (1860-1944), CPO récidive avec les mêmes interprètes. Né en Silésie tchèque, Woyrsch a animé la vie musicale de la ville d’Altona (alors indépendante de Hambourg, à laquelle elle est aujourd’hui rattachée) pendant l’essentiel de sa longue carrière. Compositeur autodidacte attaché au postromantisme, l’Allemand rencontre en 1910 l’un de ses plus grands succès avec ses trois fantaisies orchestrales élaborées autour des œuvres du peintre suisse Arnold Böcklin, dont la fameuse Ile des morts, également mise en musique par Rachmaninov deux ans plus tôt et par Reger trois ans plus tard. On a là un parfait exemple de la première manière de Woysch, tournée vers le poème symphonique à programme. Ce triptyque plaisant mais en rien essentiel, étire tout d’abord un unique thème dramatique en son premier mouvement, au moyen d’une orchestration assez lourde, opposant classiquement les cuivres aux cordes. L’Adagio qui suit laisse la part belle au violon solo, délicatement nostalgique, autour d’une ambiance apaisée et un rien féérique. Woyrsch conclut cette œuvre par un Scherzo sautillant, délicieusement espiègle.


Avec sa Troisième Symphonie (1928), place à un Woyrsch plus audacieux, qui joue avec de courts motifs entremêlés, tout en instillant d’infimes dissonances ici et là. Le premier mouvement, assez confus, qui semble se chercher, valut sans doute à cette œuvre son surnom «d’apocalyptique». L’orchestration assez opulente manque de finesse, même si le Scherzo qui suit offre une légèreté savoureuse dans sa rythmique colorée. On retrouve dans l’Adagio, placé en troisième position, la manière déstructurée assez déroutante de Woyrsch, tandis que le finale plus réussi laisse davantage d’expression à la mélodie, là encore portée par de vives oppositions entre les cuivres et les cordes. Si la direction toute en lisibilité de Thomas Dorsch semble tirer le meilleur parti d’un orchestre correct mais sans charme, elle ne peut offrir qu’une battue régulière sans grand relief.


Florent Coudeyrat

 

 

 

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