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03/23/2015
Franz Lehár: Der Graf von Luxemburg
Marco Vassalli (René, Graf von Luxemburg), Astrid Kessler (Angèle Didier), Mark Hamman (Fürst Basil Basilowitch), Eva Schneidereit (Gräfin Stasa Kokozow), Daniel Wagner (Armand Brissard), Marie-Christine Haase (Juliette Vermont), Tadeusz Jedras (Sergej Mentschikoff), Marcin Tlalka (Pawel von Pawlowitch), Stefan Kreimer (Pélégrin), Chor des Theaters Osnabrück, Holger Krause (chef de chœur), Osnabrücker Symphonieorchester, Daniel Inbal (direction)
Enregistré à Osnabrück (31 août et 1er septembre 2012) – 118’
Coffret de deux disques CPO 7777882
Le Comte de Luxembourg de Lehár est moins célèbre aujourd’hui que La Veuve joyeuse mais fut dès sa création en 1909 un immense succès international. L’opérette brocarde gentiment, sur fond du Paris bohème de l’époque, l’aristocratie européenne. Un prince russe richissime, un comte luxembourgeois de fantaisie et fauché, une comtesse russe et une chanteuse d’opéra sont les héros d’une intrigue matrimoniale et financière très gentiment tirée par les cheveux. La recette prend moins bien que pour La Veuve joyeuse, composée quatre ans plus tôt et qui est un chef-d’œuvre absolu, dont l’écriture est plus raffinée et les numéros chantés beaucoup mieux composés.
CPO se spécialise dans l’éditons d’opérettes viennoises et produit souvent des raretés inestimables. Il s’agit de la deuxième entrée de ce titre à son catalogue, l’autre étant un DVD enregistré au Theater an der Wien en 2005 avec Bo Skovhus, Juliane Banse et Rainer Trost. Enregistré en 2012 à la suite d’une production du Théâtre d’Osnabrück, cette version vaut surtout par la direction très raffinée de Daniel Inbal, qui a été un des chefs réguliers au Volksoper de Vienne. Les chanteurs de cette distribution sont impeccables (Marco Vassalli dans le rôle-titre, Mark Hamman dans celui du prince Basilowitch, Astrid Kessler dans celui d’Angèle) mais on n’a pas la vie que devrait conférer l’enregistrement d’une représentation, on a trop l’impression d’être en studio et la version DVD du festival de Mörbisch 2006, quoique formellement moins bien chantée, est beaucoup plus crédible et entraînante.
Olivier Brunel
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