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09/25/2014
«Extase Maxima»
Richard Wagner : Fantaisie, WWV 22 – Elégie, WWV 93 – Isoldens Liebestod (transcription Liszt)
Franz Liszt : Phantasiestück über Motive aus «Rienzi», S 439
Hugo Wolf : Paraphrase über «Die Walküre» von Richard Wagner
Alfred Jaëll : Drei Stücke aus Richard Wagners «Tristan und Isolde», opus 112 n° 1
Gérard Pesson : En haut du mât (une chanson de marin), d’après «Tristan und Isolde» de Richard Wagner

Wilhem Latchoumia (piano)
Enregistré à l’Auditorium de Cahors (juillet 2013) – 69’22
La dolce volta LDV 16 – Notice de présentation en français, allemand, anglais et japonais





Au-delà de son titre un peu déroutant («Extase Maxima»), cet album est un intéressant assemblage de partitions composées par ou à partir de Richard Wagner (1813-1883), auxquelles Wilhem Latchoumia (né en 1974) offre son piano musclé et sonore. L’immense Fantaisie en fa dièse mineur ne manque pas d’engagement, le natif de Lyon parvenant à faire vivre les rebondissements et les multiples péripéties de ce Wagner un peu vert – sans donner complètement à l’Adagio molto e cantabile la densité nécessaire. L’Elégie en la bémol majeur qui conclut le disque révèle des qualités plus attachantes de magnétisme dans le toucher comme dans la respiration, se rapprochant du lyrisme brûlant d’un Mikhaïl Rudy.


Les transcriptions de Rienzi et de «La Mort d’Isolde» signées Franz Liszt (1811-1886) sonnent avec puissance, tonitruance même, mais le geste – qui claque sèchement – pourrait rechercher davantage de nuances et se parer d’un souffle poétique plus intense. La brève composition de Gérard Pesson (né en 1958) – intitulée En haut du mât – reprend le chant du marin de la première scène de Tristanharmonisé, rythmé, orné d’une manière flottante, comme s’il nous parvenait par un effort de remémoration, déformé comme une réminiscence qui aurait traversé l’espace et le temps»): elle l’insère au sein d’une méditation pianistique dont les résonnances harmoniques et les lenteurs évoquent le style d’un Toru Takemitsu.


Plus proche du texte original, la partition d’Alfred Jaëll (1832-1882) assemble des éléments du deuxième acte du même opéra autour d’une structure simpliste – avec charme, mais sans l’inspiration d’un Liszt ou d’un Busoni. Wilhem Latchoumia applique les mêmes principes d’interprétation: un toucher athlétique, un important travail sur les nuances, un engagement sans retenue dans les forte. Une approche qui creuse un peu le vide autour de la rare paraphrase sur La Walkyrie composée par Hugo Wolf (1860-1903), dont le lyrisme pourrait être entouré d’un rubato plus étouffant. Les principaux thèmes de l’opéra de Wagner se succèdent jusqu’au bondissant «Feuerzauber», où le pianiste français semble s’investir davantage, peut-être plus à l’aise avec la personnalité de Loge qu’avec le caractère de Wotan.


Le site de Wilhem Latchoumia


Gilles d’Heyres

 

 

 

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