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04/15/2014
Georg Philipp Telemann : 12 Fantaisies pour flûte seule, TWV 40 : 2-13
Héloïse Gaillard (flûte)
Enregistré en l’église de Saint-Pierre-du-Tronchet (16-19 août 2011) – 58’39
agOgique AGO014 (distribué par Harmonia mundi) – Notice (en français et en anglais) d’Héloïse Gaillard





Dorothee Oberlinger (flûte)
Enregistré dans la salle de musique de chambre de la Radio allemande de Cologne (29-31 octobre 2012 et 16 février 2013) – 54’19
Deutsche Harmonia Mundi 88765445162 (distribué par Sony Music) – Notice (en anglais, allemand et français) de Dorothee Oberlinger





Après la flûte à bec et l’orchestre, voici donc venu le tour de la flûte à bec seule. Car les 12 Fantaisies pour flûte seule de Georg Philipp Telemann (1681-1767) font partie des passages obligés pour cet instrument au même titre que les Suites ou les Partitas de Bach pour le violoncelle ou le violon. On a donc là matière à comparer deux très beaux enregistrements de cette même œuvre, qui a déjà fait l’objet de plusieurs intégrales de très haute tenue. D’un côté, la blonde et timide Héloïse Gaillard, également spécialiste du hautbois baroque et directrice de l’ensemble baroque Amarillis, qui use pour son disque de quatre flûtes différentes; de l’autre, la brune Dorothee Oberlinger, au visage mutin à la Kate Moss, qui recourt pour sa part à deux flûtes. Toutes deux enregistrent ici leur première intégrale de ces Fantaisies pour flûte seule: la confrontation est donc passionnante!


Première constatation: Dorothee Oberlinger adopte des tempi plus rapides qu’Héloïse Gaillard et qui, dans la plupart des cas, conviennent mieux aux pièces jouées ici. Tout est évidemment affaire d’impressions et de goûts personnels, mais l’option consistant à prendre ces divers mouvements de manière enjouée et généralement assez vive emporte davantage la conviction, les arêtes gagnant en tranchant et les aspérités de la partition étant ainsi mieux révélées à l’auditeur.


Deuxième constatation: la prise de son est un peu meilleure chez la flûtiste allemande, les micros installés en l’église de Saint-Pierre-du-Tronchet faisant parfois un peu trop entendre le souffle de la soliste (dans le Vivace-Adagio de la Première Fantaisie ou dans le premier mouvement de la Troisième par exemple). La proximité des micros conduit en outre à conférer à certains aigus une attaque quelque peu agressive comme c’est le cas dans le deuxième mouvement de la Quatrième.


Troisième constatation: la vision qu’a Dorothee Oberlinger des Fantaisies se caractérise globalement par un caractère plus espiègle et plus spontané que celui adopté par Héloïse Gaillard. C’est tout particulièrement le cas dans la Deuxième Fantaisie ou dans le mouvement conclusif de la Douzième. Le jeu de la flûtiste française apparaît plus réfléchi et plus sage, à tel point que la moindre facétie – la légère et soudaine interruption à la fin du deuxième mouvement de la Troisième fantaisie ou le second mouvement de la Douzième – s’avère quelque peu hors de propos, en tout cas plus artificiel que chez Dorothee Oberlinger.


Notre préférence ira donc à la version de la flûtiste allemande même si, soulignons-le, les deux interprètes confrontées ici sont à mettre sur un pied d’égalité tant sur le plan de la technique que sur celui de la musicalité.


Le site de Dorothee Oberlinger


Sébastien Gauthier

 

 

 

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