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01/01/1999
Nikolaï Lopatnikoff : Concertino pour orchestre
Luigi Dallapicola : Tartiniana pour violon et orchestre
Harold Shapero : Symphonie pour orchestre classique

Ruth Posselt (violon)
Columbia Symphony Orchestra, Leonard Bernstein (direction)
Sony "Bernstein Century" SMK 60725, enregistré en 1954

Dans l'abondante et passionnante réédition des enregistrements de Leonard Bernstein que réalise Sony, voici un disque qui risque de passer inaperçu. Regroupant une pièce "secondaire" d'un compositeur qui commence à être timidement reconnu, Luigi Dallapiccola (1904-1975) et deux autres de compositeurs inconnus des programmes des salles de concerts, des éditeurs et de nombre de dictionnaires de musiciens, Nikolaï Lopatnikoff (1903-1976) et Harold Shapero (1920), ce CD a peu de chance de survivre longtemps dans les bacs des disquaires. Ce serait pourtant injuste tant il offre de réjouissantes minutes de musique. Basé sur quatre sonates pour violon de Giuseppe Tartini, Tartiniana permet de goûter un Dallapiccola enjoué, méditerranéen, d'une gaieté communicative qui tranche avec la gravité de ses autres oeuvres. Le Concertino pour orchestre de l'estonien naturalisé américain et protégé de Serge Koussevitzky, Lopatnikoff, est quand à lui un véritable petit bijou de quinze minutes d'écriture virtuose et enchanteresse où la fougue slave s'exprime dans un cadre néoclassique rigoureux. Un nom trop vite oublié, avis aux directeurs artistiques ! En prônant délibérément l'imitation des classiques (Haydn, Beethoven), Shapero se sera engagé toute sa vie sur une voie que quelques compositeurs auront seulement expérimenté (par exemple Prokofiev avec sa Symphonie classique). Une impasse ou une lubie pourrait-on affirmer péremptoirement. Mais c'est trop facile, cette musique a aussi le droit d'exister et, en l'occurrence, l'imitation est si bien réalisée qu'on ne doit pas bouder son plaisir. Le métier de Shapero est incontestable, son enthousiasme aussi, des qualités dont bien des compositeurs plus conformes aux canons de la modernité manquent cruellement. Un disque qui ne plaira pas à tous ceux qui ont des principes, tant pis pour eux.


Philippe Herlin

 

 

 

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