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01/16/2013
«Orchestral Works, Volume 3»
Johann Friedrich Fasch : Ouvertures en ré majeur, FWV K:D2 [1], et en fa majeur, FWV K:F1 [2] – Concerto pour flûte à bec en fa majeur, FWV L:F deest [3] – Concertos en ré majeur, FWV L:D8 [4], et en fa majeur FWV L:F3 [5] – Concerto pour luth en ré mineur, FWV L:d1 [6]

Tempesta di Mare (Philadelphia Baroque Orchestra), Emlyn Ngai (premier violon solo), Gwyn Roberts (flûte) et Richard Stone (luth) (direction artistique)
Enregistré en concert en l’église presbytérienne de Chestnut Hill, Philadelphie – (octobre 2010 [4], octobre 2011 [1, 5], décembre 2011 [3, 6] et mars 2012 [2]) – 66’20
Chandos CHAN 0791 – Notice (en anglais, allemand et français) de Barbara M. Reul





Avec une grande constance, le label Chandos publie ce troisième opus d’œuvres de Johann Friedrich Fasch (1688-1758), toujours jouées par le talentueux ensemble baroque américain Tempesta di Mare. Après un éblouissant deuxième volume, on attendait donc beaucoup du présent opus, d’autant que trois œuvres sont ici enregistrées en première mondiale (le Concerto en ré majeur, l’Ouverture et le Concerto en fa majeur).


Sans revenir sur le personnage lui-même, rappelons néanmoins que le style de Fasch est désormais bien connu: une grande vitalité basée sur des oppositions frénétiques entre cordes et vents, une assez grande importance conférée aux cors et aux flûtes, des timbres immédiatement reconnaissables qui nous rapprochent davantage de Heinichen ou de Quantz que de Telemann. L’ensemble Tempesta di Mare est de nouveau dans son élément même si l’enthousiasme est moins grand qu’à l’écoute de leur précédent disque.


La première pièce nous permet d’entendre une des dix-huit Ouvertures en majeur répertoriées dans le catalogue du compositeur allemand. Rien de neuf sous le soleil, la prééminence étant accordée ici aux trompettes (présentes dans seulement trois des dix-huit ouvertures en question) et timbales, qui enlèvent notamment le premier mouvement avec une belle vivacité. Le Concerto pour flûte à bec est un peu plus original dans l’œuvre de Fasch qui a surtout composé pour des flûtes traversières, qui plus est pour deux instruments solistes plutôt que pour un seul. En revanche, la facture est parfaitement classique pour l’époque et ne recèle aucune innovation digne d’être remarquée, le soliste Gwyn Roberts livrant une interprétation quelque peu nonchalante dans le deuxième mouvement.


Plus intéressant en revanche, le Concerto en ré majeur, typique du «style Fasch», permet aux vents (hautbois et flûtes en tête) de briller et de créer un vrai climat à la fois bucolique et empli de douceur ; on pourrait souhaiter une interprétation plus nerveuse, plus incisive, l’orchestre se laissant un peu trop porter par la mélodie, mais ne boudons pas notre plaisir de découvrir cette nouvelle œuvre.


Plus imposante, l’Ouverture en fa majeur FWV K:F1 s’ouvre par de belles interventions de cors (quelle virtuosité pour des cors naturels!) et de violons, où la frénésie gagne rapidement l’ensemble des musiciens. Les deux Bourrées nous rappellent étrangement Telemann mais la manière de faire du compositeur dresdois reprend rapidement ses droits. La grande déception du disque vient sûrement de la dernière œuvre au programme, le Concerto pour luth en ré mineur, pourtant assez connu. Richard Stone adopte un jeu très sage qui distille un profond ennui; rien à voir avec la sensationnelle interprétation donnée par le Musica Antiqua Köln (Archiv Produktion).


Un disque à réserver, donc, aux férus de Johann Friedrich Fasch et de cette musique qui, encore une fois, n’a pas fini de nous livrer tous ses secrets...


Le site de la Société internationale Fasch
Le site de l’ensemble Tempesta di Mare


Sébastien Gauthier

 

 

 

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