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11/06/2012
Antonio Casimir Cartellieri : Symphonies n° 1 en do mineur, n° 2 en mi bémol majeur, n° 3 en do majeur et n° 4

Evergreen Symphony Orchestra, Gernot Schmalfuss (direction)
Enregistré au centre culturel de Keelung City, Taïwan (25-28 janvier 2011) – 73’22
cpo 777 667-2





Antonio Casimir Cartellieri (1772-1807) n’est pas un de ces nombreux compositeurs italiens dont on aurait aujourd’hui oublié le nom. C’est en effet un compositeur allemand, de père certes italien mais de mère lettonne, qui a passé sa vie à Berlin avant de rejoindre Vienne, où il attira l’attention du fameux prince Lobkowitz (le même qui prit Beethoven sous son aile) au point de devenir en 1796, et ce jusqu’à sa mort prématurée, son maître de chapelle et son professeur de chant.


Les quatre Symphonies présentées ici témoignent d’un style connu, parfaitement représentatif du classicisme finissant et du préromantisme naissant, qui permet à un bel orchestre de faire montre de toutes ses capacités. La Première nous renvoie aussi bien aux symphonies que pouvait composer Franz Krommer (1759-1831), notamment à son Opus 40, lorsqu’on écoute le premier mouvement (Allegro), qu’à Haydn ou Schubert dans le troisième mouvement, un Menuetto moderato où les échanges entre bois fusent de toutes parts. Comme on peut l’entendre par exemple dans le Don Juan de Gluck, le frénétique mouvement conclusif s’achève dans le calme et conclut de la plus belle manière une œuvre parfaitement enlevée par Gernot Schmalfuss et son orchestre. La Deuxième fait davantage de place aux solistes, qu’il s’agisse des cors dans le premier mouvement ou du hautbois ans le troisième et dernier mouvement, rappelant en plus d’une occasion certaines symphonies de Vanhal. La Troisième anticipe elle aussi Schubert, son premier mouvement (Adagio maestoso) n’étant pas sans évoquer le début de la Quatrième du célèbre compositeur viennois avant de rejoindre un style plus convenu pour l’époque, à la fois galant et plaisantin. Et que dire de l’Andante poco adagio de cette même œuvre qui, cette fois-ci le doute n’est plus permis, est la parfaite anticipation du mouvement cyclique et conclusif de la Sixième de Schubert! Le climat de la Quatrième est tout autre: les timbales, le caractère festif de la mélodie, les débordements parfois outranciers de la partition sont de nature à évoquer certaines ouvertures d’opéras de Hérold, Aubert ou même Cherubini. L’écoute est extrêmement agréable, tout comme le reste de la symphonie d’ailleurs. Encore une fois, l’Evergreen Symphony Orchestra est parfait et la direction à la fois dynamique et attentive de Gernot Schmalfuss permet d’offrir au mélomane un disque d’excellente qualité.


Le site de l’Evergreen Symphony Orchestra


Sébastien Gauthier

 

 

 

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