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10/07/2012
Gustav Mahler : Symphonie n° 1
Budapesti Fesztiválzenekar, Iván Fischer (direction)
Enregistré au Palais des Arts de Budapest (septembre 2011) – 55’45
SACD hybride Channel Classics CCS SA 33112 (distribué par Codaex) – Notice de présentation en français, anglais et allemand





Iván Fischer poursuit son intégrale des Symphonies de Mahler avec l’orchestre hongrois qu’il a fondé il y a déjà trente ans! Ce qui frappe d’emblée, à l’écoute de ce disque publié avec soin par Channel Classics, c’est le luxe inouï de la captation – dont on avait déjà salué la superbe dans les précédents volumes (lire ici). La prise de son offre à l’Orchestre du Festival de Budapest un confort d’expression qui transforme en velours la sonorité de chaque instrument. L’esthétique interprétative divisera davantage. Amateurs d’un Mahler rugueux et caustique, violent et vif... passez votre chemin! A l’inverse de Bernstein, Fischer dessine cette Première Symphonie avec le pinceau d’un Fragonard, soignant la touche, la sculptant comme une pierre précieuse («ces épisodes sont de véritables joyaux»), y ajoutant un vernis riche en reflets.


Le premier mouvement ne saurait ainsi être plus pastoral. Sa lente mise en place (... extrêmement lente par moments) n’est jamais inerte, la patience de la battue contenant la tension sans occulter le bouillonnement sous-jacent. Cette tendance au ralentissement des développements musicaux s’apparente davantage à de l’hédonisme dans le «Kräftig bewegt, doch nicht zu schnell», où le contraste entre les épisodes est du coup très marqué – bien qu’on regrette une tendance à l’alanguissement dans le Trio. Le troisième mouvement se présente comme une fascinante pantomime, moins grinçante qu’inquiétante – admirablement bien construite (autour d’un balancier, cette fois-ci, régulier). Et pour conclure ce disque qui ravira les amateurs de beau son, Iván Fischer traite le Finale en esthète, prenant soin d’étager les plans sonores comme s’il réalisait un mille-feuille symphonique, mettant certains détails en majesté – sans jamais lâcher la bride aux instrumentistes.


Gilles d’Heyres

 

 

 

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