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07/01/2012
Ludwig van Beethoven : Sonate n° 30, opus 109 – Variations «Eroica», opus 35
Robert Schumann : Concerto pour piano, opus 54
Annie Fischer (piano), Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester, Joseph Keilberth (direction)
Enregistré en concert à la Funkhaus, Cologne (11 février 1957 [Beethoven] et 28 avril 1958) – 73’19
ICA Classics ICAC 5062
Disposer d’enregistrements inédits d’Annie Fischer (1914-1995) est une aubaine. Comme le souligne David Threasher dans la notice de présentation (en français, anglais et allemand), l’interprète hongroise fait, en effet, partie, «parmi tous les pianistes du milieu du XXe siècle, […] de ceux qui ont été les moins enregistrés. Ceci s’explique entre autres par le fait qu’elle n’aimait pas le studio». Les live colonais qu’ICA nous livre exposent un Beethoven limpide, implacable et incontestable. Dynamiques, claires, d’une tension inexorable, les Variations «Eroica» respirent la puissance et la force beethovéniennes. Expéditive mais pas expédiée, inéluctable quoique dénuée de profondeur métaphysique, la Trentième Sonate est un modèle de simplicité. Mais les fans de la pianiste se précipiteront sur ce disque d’abord et avant tout pour le Concerto de Schumann. Non seulement parce qu’il s’agit d’un des compositeurs de prédilection de la budapestoise – et d’une œuvre dont elle a gravé une version avec Klemperer et le Philharmonia (désormais bien difficile à dénicher chez EMI). Mais surtout parce que l’interprétation – malgré quelques imperfections liées au concert et un orchestre solide mais sans finesse (Keilberth, à la tête de la formation aujourd’hui rattachée à la WDR de Cologne) – y est souveraine d’évidence et de musicalité... jusque dans un Allegro vivace qui semble commencer avec de lourds sabots, avant de s’envoler dans un tourbillon de joie!
Gilles d’Heyres
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